Quelques heures après la sortie officielle du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) sur la tentative de coup d’Etat déjouée, le président du comité des rites vodoun, Mahougnon Kakpo est monté au créneau. A l’en croire, le « Tofa » fait le 10 janvier à l’occasion des Vodoun days avait révélé les divers évènements. Lisez !
« Le « Tofa » que nous avions fait le 10 janvier dernier, en présence du chef de l’État, avait révélé ce genre de situation. Et je me suis dit, si le rituel n’avait pas été exécuté, peut-être que nous aurions assisté au pire. C’est pour cela que je suis allé chercher le rapport, le rapport de Bénin « Tofa» 2024 que j’ai en main.
Ce rapport, ce n’est pas maintenant qu’il a été rédigé, c’est un document qui existe et qui a été diffusé. Je vais seulement faire une sorte de lue pour vous. Recommandation numéro 7. Le Fa recommande d’éviter toute usurpation de titres, de même que toute forme de trahison à tous les niveaux de gouvernance. Autrement, cela sera fatal au traitre. Le numéro 11. L’interprétation dit, nombreux sont les individus sans conviction qui jouent à l’hypocrisie dans le cadre du processus de développement en cours dans le pays et qui risquent de le compromettre.
La recommandation du fa à ce niveau-là est que pour les dirigeants, le fa recommande davantage de prudence et de vigilance, car il y a dans le système de gouvernance des traîtres. Numéro 17. Le non-respect des lois de la nation peut être compromettant pour ceux qui les méprisent.
La recommandation du fa à ce niveau-là est qu’il faut que les citoyens respectent strictement les lois qui régissent la nation. Numéro 19. Le parjure est un acte de violation du sévèrement sanctionné.
Le fa recommande alors à tous les citoyens de respecter les lois et règlements de l’État dans tous les domaines afin d’éviter d’en faire l’effraie. La leçon que nous avons au niveau du récit numéro 3 dans ce rapport à la page 6-10, le fa recommande d’entretenir les votants tutélaires afin de bénéficier de leurs grâces de protection. Le fa annonce un contexte sociopolitique conflictuel avec d’énormes risques d’actes de trahison au cours de l’année à divers niveaux de responsabilité.
Toutefois, le fa met en garde les traîtres contre les conséquences dangereuses que réservent ces actes pour eux-mêmes. Il y a dans le système de gouvernance des traîtres qui finiront par être découverts. Le fa recommande aux responsables au sommet de l’État une plus grande vigilance à l’endroit de certains collaborateurs couverts d’habits de traîtres.
Quant aux traîtres, le fa déconseille ce comportement d’abus de confiance et de traîtrise qui pourrait leur être fatal. Nous allons dans les recommandations de plus en plus générales. Sur le plan de la défense et de la sécurité territoriale, le fa recommande davantage de vigilance et d’efficacité au niveau des services de renseignement afin de déjouer la mise en œuvre d’intentions malveillantes contre les intérêts supérieurs de la nation.
Le fa recommande le respect de l’autorité établie et de la hiérarchie dans tous les domaines, administratifs, politiques, religieux et à tous les niveaux pour éviter que les contrevenants n’en fassent les freins. Le fa déconseille les actes et comportements de trahison à tous les niveaux de la vie sociale, économique et politique. Désobéir à cette recommandation pourrait être fatal aux contrevenants.
Et enfin, le fa recommande le respect des principes naturels, des lois et règlements de la nation et déconseille par conséquent les actes et comportements de haute trahison, car autrement cela pourrait être fatal pour le traître ou le parjure. Voilà donc les recommandations du fa. Et pour atténuer ou annihiler complètement les influx négatifs que comporte le « fa dou » qui avait été trouvé, qui était le sacre, le rituel avait été exécuté dans les formes accoutumées.
Je pense qu’on aurait pu peut-être assister au pire si ce rituel-là n’avait pas été exécuté. Par conséquent, nous sommes davantage convaincus que le fa est un outil de développement. Lorsque nous voulons aller loin, nous ne pouvons pas partir avec les paroles de chez nous, c’est-à-dire avec notre propre culture.
Et je pense qu’avec le gouvernement en place, nous sommes dans le bon point. »
Propos recueillis par Mohamed Yasser Amoussa (Coll)