Lentement mais sûrement, les Législatives du 8 janvier 2023 dévoilent les challengers. Après le dépôt des dossiers de candidatures à la Commission électorale nationale autonome (Céna), le mercredi 2 novembre 2022, on a une idée de ceux qui pourraient participer à la compétition électorale même si c’est maintenant que le plus dur commence pour les partis politiques qui seront probablement en lice.
Dans quelques jours, la Commission électorale nationale (Céna) va clarifier les choses pour ce qui est des partis politiques à même de participer aux joutes électorales du 8 janvier 2023. Juste après la réception des dossiers de candidatures et la délivrance des récépissés provisoires aux partis politiques, les équipes mises en place au niveau de l’institution présidée par Sacca Lafia mettent les bouchées doubles pour étudier de fond en comble les dossiers individuels des candidats et relever les éventuelles irrégularités. A l’étape du dépôt des dossiers, seul le parti Nouvelle force nationale (Nfn) de Wilfried Avognon a eu quelques sueurs froides avant d’obtenir son sésame au cours de la journée d’hier, jeudi 03 novembre 2022. En attendant les récépissés définitifs, on apprend de sources proches de la Céna que la plupart des partis politiques ayant déposé les dossiers y ont mis du soin. Expérience tirée certainement des 2019 et 2020. Cependant, il convient de préciser que c’est maintenant que le plus dur commence pour les partis politiques notamment pour les candidats. Même si au niveau de certaines formations politiques les listes font l’objet d’un black-out total, quelques bribes d’informations circulent cependant relativement aux potentiels candidats dans les circonscriptions stratégiques. Sur certaines listes consultées par le journal « Le Matinal », force est de constater la présence de vieux routards de la scène politique. Certains carriéristes qui ont déjà engrangé à leur actif, 3 voire 4 mandats de parlementaire ont été positionnés. Ce qui bat en brèche la rumeur selon laquelle, les députés ayant déjà totalisé au moins trois mandats sont exclus des positionnements surtout au niveau des deux grands partis de la majorité présidentielle. Au regard de ce constat, on peut conclure que les positions sur cette approche ont finalement été révisées certainement pour des questions de stratégie politique. L’autre constat qui se dégage est que le jeu de l’ouverture des élections et des alliances a favorisé le retour dans la course au Parlement de certains anciens parlementaires et même d’acteurs politiques contraints au chômage depuis quelques années. Dans le même temps, plusieurs députés positionnés à nouveau sur les listes de candidatures devront batailler dur pour reconquérir leur siège de parlementaire au regard de leur position plus ou moins défavorable sur les listes. Evincés des listes, les moins chanceux sont contraints, à leur corps défendant, d’enterrer leur rêve de parlementaire.
L’arrivée des démocrates bouscule les calculs
Entre soupçons d’exclusion de la compétition électorale en passant par des velléités de fraudes élevées contre la Liste électorale informatisée (Lei) sans oublier les levées de boucliers contre les pseudo-manœuvres de privation de quitus fiscaux, le parti « Les démocrates » a finalement réussi à déposer son dossier de candidatures tout comme les sept autres partis, même si c’est l’obtention du récépissé définitif qui va déterminer sa participation ou non au challenge électoral du 8 janvier prochain. Visiblement, l’arrivée de cette formation politique qui, à tort ou à raison, se prévaut d’une adhésion populaire, a quelque peu influencé les positionnements au niveau des deux grands blocs de la mouvance présidentielle. Dans certaines circonscriptions électorales en effet, l’Union progressiste Le renouveau et le Bloc républicain, ont déployé la grosse artillerie pour contrer la menace « démocrate ». C’est ce que traduit notamment l’alignement sur les listes de certains cadors, vieux du sérail qui, bien que tombés en disgrâce et voué aux gémonies, sont repêchés. La politique étant un rapport de forces, on verra bien si ce casting va payer au soir du 8 janvier prochain. Mais une chose est sûre, les joutes électorales du 8 janvier prochain, ne sont pas à l’image de celles du 28 avril 2019. Ces élections seront tout, sauf une simple partie de plaisir.
Gabin Goubiyi