Longtemps attendues pour lancer les hostilités des Législatives du 8 janvier 2023, la Commission électorale nationale autonome (Céna) et l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) sortent enfin de leur torpeur. Après le coup de sifflet de la Cour constitutionnelle le 24 février dernier, elles ont annoncé les couleurs des prochaines joutes électorales à travers deux faits majeurs le lundi 28 février 2022.
La Commission électorale nationale autonome (Céna) et l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) sortent enfin de leur silence. Après la décision de la Cour constitutionnelle qui enjoint au président de la Céna, d’organiser les élections législatives le 8 janvier 2023, les deux institutions ayant à charge respectivement la mise à disposition de la Liste électorale informatisée (Lei) et l’organisation des élections ont enfin annoncé les couleurs. C’est le président de la Céna qui a donné le top dans la matinée d’hier, lundi 28 février 2022. En effet, Sacca Lafia a rendu publics les résultats de l’appel à candidatures relatif au recrutement du directeur général des élections, des directeurs techniques et de la personne responsable des marchés publics. Cet acte longtemps attendu de la classe politique tout bord confondu, n’aurait certainement pas eu lieu de sitôt sans la décision de la Cour constitutionnelle intervenue le 24 février dernier suite à la requête d’avis technique adressée par le président de la Céna au président de la Haute juridiction pour se prononcer sur la date des prochaines Législatives.
Il en est de même pour l’Anip qui a été obligée de convoquer expressément dans l’après-midi de la même journée d’hier, les responsables des partis politiques régulièrement enregistrés au Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Dans le cas d’espèce, la décision de la Cour constitutionnelle a le mérite de sortir le gestionnaire-mandataire de l’Anip, Cyrille Gougbédji, de sa zone de confort. Désormais, les partis politiques sont fixés sur le processus d’établissement de la Liste électorale informatisée (Lei) prescrite par le Code électoral. Leurs responsables ont exprimé leurs inquiétudes. Ils se sont également imprégnés des dispositions prises pour la transparence du processus. En somme, ils ont été rassurés de la réalisation d’une Lei transparente et consensuelle. Du côté de la Céna et de l’Anip, c’est désormais donc la course contre la montre. Vivement que le Dge, les directeurs techniques et la Prmp de la Céna prennent vite fonction pour l’opérationnalisation de la Direction générale des élections, bras armé de la Commission pour l’organisation des élections ; et que l’Anip veille à l’établissement d’une Lei dénuée de toute suspicion.
Serge Adanlao