24 femmes en plus de celles qui sont traditionnellement élues devront siéger à la 9ème Législature si elles étaient bien positionnées et élues sur les listes de leurs formations politiques. Toutes, qu’elles soient politiques ou de la société civile, elles plaident pour le respect des prescriptions de l’article 144 du Code électoral et de l’article 26 nouveau de la Constitution au cours des élections législatives du 8 janvier 2023.
La 9ème Législature devrait compter plus de femmes que les précédentes. La discrimination positive introduite dans le Code électoral et la Constitution par le législateur sous l’impulsion du gouvernement pour améliorer la représentation du peuple par les femmes attribue 24 sièges exclusivement aux femmes dans toutes les circonscriptions électorales. Cette bienveillance du gouvernement du président Talon et des députés à l’égard de la gent féminine béninoise amène les concernées à exiger l’application des articles 144 du Code électoral et 26 nouveau de la Constitution car qui connait la pratique dans les formations politiques, des stratagèmes peuvent conduire certains responsables de partis politiques à fouler au pied les dispositions de la loi pour contenter certains cadors de la politique. Raison pour laquelle, à l’unanimité, qu’elles soient de la mouvance, de l’opposition ou de la société civile, elles plaident pour le respect du quota fixé par le Code électoral et qu’au-delà, de meilleurs positionnements leur soient faits sur les listes et dans les circonscriptions électorales gagnables. Sur la question relative aux capacités des femmes à représenter dignement le peuple au Parlement, elles clament à tue-tête qu’il n’y a pas de craintes à avoir. Avec les formations et coachings des écoles des partis politiques et de certaines Organisations de la société civile, elles disposent des rudiments requis pour proposer et comprendre les lois qui seront votées une fois installées. Elles pourront également interpeller au besoin, le gouvernement sur certains aspects de sa gouvernance et éclairer de ce fait la lanterne des citoyens. La balle est donc dans le camp des forma-tions politiques qui se doivent de jouer toutes les cartes possibles pour inverser la tendance de la faible représentativité des femmes au Bénin dans les instances de prise de décisions.
Serge Adanlao