La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa s’est réunie par visioconférence ce lundi 27 sur la pandémie du Covid-19. Les dirigeants des huit pays membres ont partagé leurs expériences sur les meilleures réponses apportées à la pandémie du Covid-19 aux plans sanitaire et économique.
A l’entame des échanges, Alassane Ouattara, président en exercice de l’union, a appelé à « agir vite et prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaire, économique et social, afin d’atténuer les conséquences de la crise sur nos économies et réduire ainsi les souffrances de nos concitoyens ». Près de 3200 cas confirmés, avec 105 décès et un taux de létalité de 3,3 % ont été en effet enregistrés à la date du 22 avril 2020 dans l’espace Uemoa. La crise sanitaire aura donc un impact direct négatif sur la croissance économique des Etats et sur les finances publiques en 2020. « Il ressort, par exemple, que le taux de croissance moyen, en 2020, dans notre Union, ressortirait à 2,7 %, soit une réduction de près de quatre points de pourcentage par rapport à la prévision initiale de 6,6% » a laissé entendre Alassane Ouattarra dans son mot d’ouverture. Si la pandémie se poursuivait jusqu’à la fin de l’année, ajoute-t-il, elle pourrait conduire les économies de l’Union à rentrer en récession et réduirait, de façon significative, la capacité des Etats à lutter contre la pauvreté et le terrorisme. Par ailleurs, les Chefs d’Etat de l’UEMOA ont décidé de mettre fin à l’application des critères de convergences au sein de l’espace. Il a été jugé utile de suspendre provisoirement l’application de ces critères pour donner la capacité aux Etats de répondre convenablement à la crise.