Des experts environnementaux réfléchissent sur la mise en place d’un instrument juridique communautaire de lutte contre la criminalité environnementale en Afrique de l’ouest. C’est à la faveur d’un atelier régional de validation des rapports de mission d’harmonisation qui a ouvert ses portes hier mardi 06 septembre 2022, à Cotonou.
Des participants venus des pays de la Cédeao, l’Uemoa ainsi que la Mauritanie, étudient les rapports de mission d’harmonisation des cadres juridiques nationaux et de proposition d’instrument juridique communautaire de lutte contre la criminalité environnementale en Afrique de l’ouest. Dr Arsène Sanon, s’inquiète de la criminalité environnementale. Selon lui, elle a atteint des proportions alarmantes et menace désormais la survie de plusieurs espèces sauvages. « En réponse à cette situation, la Cédéao, avec l’appui du programme Wabicc financé par l’Usaid, a élaboré la stratégie régionale de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages en Afrique de l’ouest qui a été validée par les experts techniques de l’espace Cedeao en septembre 2020. Pour lui, la présente rencontre a pour objectif principal la validation des rapports et livrables issus de la mission d’harmonisation des cadres juridiques nationaux et de proposition d’instrument juridique communautaire de lutte contre la criminalité environnementale en Afrique de l’ouest. Pour sa part, Lieutenant-Colonel Justin Azankpan Dossou, représentant du ministre du Cadre de vie et du développement durable, a fait savoir que la criminalité environnementale est désormais au cœur de l’agenda politique international et engendre des conséquences irréparables pour les communautés locales. Il avance que le Bénin, comme plusieurs pays en Afrique, est confronté à plusieurs formes de criminalité environnementale, telles que le braconnage, le trafic illicite d’espèce sauvage, la coupe et le commerce illicite du bois, le pâturage illégal et bien d’autres. Plus grave, poursuit-il, la criminalité environnementale prend de plus en plus une dimension transfrontalières avec des syndicats et réseaux de criminels environnementaux opérant dans plusieurs états. « Il est de nos jours clairs que les efforts individuels de nos États ne peuvent efficacement lutter contre ce phénomène. C’est pourquoi ces dernières années des initiatives importantes sont prises à l’échelle continentale et régionales, telle que la stratégie africaine de lutte contre l’exploitation illicite de la phone », a souligné Justin Azankpan Dossou.
Odi I. Aïtchédji