(José Tonato met en exergue l’engagement politique)
À l’occasion de l’émission spéciale de reddition de comptes consacrée à son ministère, le jeudi 1er mai 2025, le ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du développement durable, José Tonato, a dressé un tableau éloquent des avancées du Bénin dans la lutte contre les effets du changement climatique. Entre leadership politique affirmé, innovations techniques et actions concrètes sur le terrain, le Bénin s’impose comme un acteur engagé sur la scène environnementale continentale et mondiale.
« Le Bénin a accompli des pas de géant », affirme d’entrée le ministre José Tonato, soulignant la volonté politique sans faille qui anime le pays dans sa lutte contre les dérèglements climatiques. Il rappelle que le président de la République lui-même préside le Conseil béninois du développement durable, instance stratégique qui témoigne de la centralité de ces enjeux au plus haut sommet de l’État. À ses côtés, le ministre d’État chargé de l’Économie et des finances pilote l’Autorité nationale d’enregistrement des projets carbone, structure essentielle pour la mobilisation de financements verts. A l’en croire, le Bénin est aujourd’hui l’un des rares pays africains, et même au-delà, à disposer d’un mécanisme complet d’encadrement et d’enregistrement des projets carbone, reconnu lors de la dernière Conférence des parties (Cop). Les projets inscrits dans le Programme d’actions du gouvernement (Pag) sont systématiquement soumis à une évaluation de leur empreinte carbone ainsi qu’à des études d’impact environnemental et social rigoureuses. La délivrance des certificats d’autorisation se fait uniquement après validation des Plans de gestion environnementale et sociale (Pges), un processus qui, autrefois réservé aux projets financés par les bailleurs, est désormais généralisé. De plus, l’intégration des enjeux climatiques et environnementaux dans la planification budgétaire nationale est désormais consacrée par la loi de finances, marquant un tournant décisif dans la gouvernance publique.
Des actions concrètes sur le terrain
Sur le front de l’adaptation, le Projet d’adaptation des villes aux changements climatiques (Pavicc) illustre les efforts de résilience menés dans les zones urbaines. En matière de lutte contre l’érosion côtière, le Bénin se distingue encore : « Nous sommes le premier pays africain à expérimenter le moteur de sable », déclare fièrement le ministre. Ce dispositif innovant, testé à Grand-Popo sur trois kilomètres de côte partagés avec le Togo, permet de contenir l’érosion sur une période de 15 à 20 ans, tout en valorisant l’esthétique des plages. Par ailleurs, le dragage des chenaux du lac Ahémé, notamment à Djondji-Houncloun, a permis une remontée significative de la productivité halieutique, preuve tangible de l’impact positif des mesures d’assainissement.
Une synergie intersectorielle saluée
Ces avancées, bien que coordonnées par le ministère du Cadre de vie, sont le fruit d’un travail transversal impliquant l’agriculture, l’énergie, les finances, et bien d’autres secteurs. Les premiers plans d’adaptation aux changements climatiques ont été développés dans ces domaines stratégiques et font l’objet d’un suivi collégial.
Un leadership reconnu
« Le Bénin est aujourd’hui un élève modèle en matière de gouvernance climatique et environnementale », conclut José Tonato. Entre volonté politique affirmée, dispositifs législatifs robustes, innovations techniques et partenariats sectoriels, le pays pose les jalons d’une transition écologique résolument tournée vers l’avenir.
Gabin Goubiyi