La lutte syndicale deux ans après l’encadrement du droit de grève au Bénin était au cœur d’une émission spéciale dimanche 3 mai 2020 sur la Chaîne de télévision privée E-télé. Elle a reçu comme invités, le secrétaire général de l’Unstb, Appolinaire Affewe et Alexandre Adjiman président de la commission nationale des jeunes au niveau de la Cosi Bénin. A l’occasion, ils se sont prononcé sur l’importance de l’unité d’action dans la lutte syndicale.
L’Unité d’action est d’une importance capitale dans la lutte syndicale au Bénin. C’est ce que pensent le secrétaire général de l’Unstb, Appolinaire Affewe et Alexandre Adjinan président de la commission nationale des jeunes au niveau de la Cosi Bénin. A les en croire, l’unité d’action est l’un des éléments qui permettra au mouvement syndical de retrouver ses lettres de noblesses. Pour Appolinaire Affewe, il est démontré que la division est à l’origine des échecs que les centrales et confédérations syndicales ont connus lors des luttes syndicales passées. « Il est démontré que lorsque vous êtes divisés, vous êtes faibles. Mais lorsque vous êtes ensemble, vous êtes forts. L’un des talons d’Achille du mouvement syndical aujourd’hui au Bénin, c’est l’émiettement des forces. Il faut d’abord travailler à ramener au niveau des confédérations que de l’interconfédérale l’unité, la cohésion et je pense que c’est avec cette cohésion, qu’on va évoluer », a-t-il expliqué. Pour arriver à cette unité d’action selon lui, c’est à travers le dialogue. « ce combat d’unification se mêne à travers le dialogue, les échanges pour amener les uns et les autres à comprendre le bien fondé de se mettre ensemble. je ne vois pas aujourd’hui quelle confédération aussi bien à la base qu’au sommet peut infléchir à elle seule le partenaire qu’est le gouvernement ou le patronat. Nous avons besoin d’abord de nous mettre ensemble à l’interne, d’unir nos forces pour affronter ce partenaire », a-t-il martelé. Un avis partagé par son vis-à-vis, Alexandre Adjiman qui estime qu’au niveau de la Cosi Bénin, l’interconfédération syndicale des comités de jeunes des confédérations et centrales syndicales qu’il préside travaille dans ce sens. « Nos actions vont dans le sens du lobbying et du plaidoyer en direction non seulement du gouvernement mais aussi du patronat pour que les jeunes diplômés sans emplois puissent être recrutés, pour que l’on organise à leur intention des formations pour leur permettre d’aller à l’auto emploi. On a besoin d’être ensemble. Toutes les années où la division a gagné nos rangs, nous avons perdu tous les combats. Chaque leader syndical doit pouvoir comprendre cela. Ce qu’il faut, c’est de taire les guerres de leadership. Pour y aller, il faut des concessions de part et d’autres », a-t-il déclaré. Selon eux, ce qui tue aujourd’hui le syndicalisme, ce sont les ambitions, le leadership et tant qu’ils ne vont pas faire des concessions, et faire des sacrifices, ils ne pourront pas résoudre ce problème. Il est à rappeler que l’émission a également reçu le secrétaire générale de l’Unité Cnhu, Théophile Dossou.