L’ancienne ministre Reckya Madougou arrêtée mercredi 3 mars 2021 à Porto-Novo dans l’affaire « Financement d’opérations visant à saboter le processus électoral en cours » est toujours en garde à vue à la Brigade économique et financière (Bef). Elle y est retournée ce matin après une heure suite à la perquisition de son domicile par les Officiers de police judiciaire. « Nous sommes à l’étape de l’enquête préliminaire. Il y a eu une perquisition au domicile de Madame Madougou jusqu’à une heure du matin. Après sa présentation à la Criet hier matin, nous sommes retournés à la Bef où elle a été auditionnée. Cela s’est très bien passé », a confié son avocate Nadine Sakponou Dossou à un média de la place. S’agissant de la suite à donner à la procédure, Reckya Madougou sera présentée de nouveau au procureur spécial de la Criet qui va l’envoyer soit devant le juge de la détention et des libertés pour l’analyse de sa mise en détention ou la laisser sous convocation. Le procureur aussi peut la mettre aussi sous convocation », a expliqué l’avocate. Mais au regard de la gravité des faits tels qu’évoquer par le procureur spécial de la Criet, « nous sommes partis pour aller devant le juge de la détention et des libertés », a fait savoir Me Nadine Sakponou Dossou qui entend se battre avec ses collègues pour prouver l’innocence de leur cliente. Pour Me Sakponou Dossou, l’ancienne Garde des sceaux ne bénéficie pas de la présomption d’innocence puisque l’integralité de la procédure a été mise sur la place publique par le procureur spécial Mario Mètonou. Toutefois, « il appartiendra au collège d’avocats de démonter que les faits à charge de leur cliente ne sont pas avérés », a-t-elle conclu.