Le maire de la Commune de Bohicon, Rufino d’Almeida, est dans le collimateur des travailleurs de la Mairie. Ils l’ont fait savoir à travers un mouvement d’humeur organisé hier, lundi 15 avril 2024, dans l’enceinte de la Mairie. Réunis au sein des trois syndicats de la maison, ils dénoncent la dernière décision prise par le Conseil de supervision qui remet en cause le décret du gouvernement fixant le sursalaire des agents de l’Etat. Marcel Agbossou Djadatin, secrétaire chargé aux revendications du Syndicat national des fonctionnaires territoriaux du Bénin (Synafoteb-Bénin) et porte-parole des trois syndicats de la Mairie, a énuméré les raisons qui motivent leur mécontentement. De ses explications, l’on déduit que la mise en application du sursalaire institué par le gouvernement pour soulager les travailleurs est au fond la pomme de discorde qui divise le maire ses travailleurs. En effet, d’après l’éclairage du syndicaliste « le vendredi 12 avril 2024, le maire a convoqué la session de supervision, une assise à l’issue de laquelle d’importantes résolutions ont été prises dont l’abattement des taux du sursalaire fixés par le décret gouvernemental. Selon ledit décret, ceux dont les salaires sont compris entre zéro et cent mille bénéficieront de 40 000 FCfa ; de deux cent mille à 500 mille, ceux-là vont bénéficier de 30.000 FCfa comme sursalaire », a-t-il détaillé. Mais à leur grande surprise, poursuit-il, le maire et les membres du Conseil de supervision ont décidé de réduire les montants correspondants à la mesure du sursalaire. A titre illustratif, ceux qui doivent bénéficier de 40 000 F Cfa auront, selon la décision Conseil de supervision, 19 000 FCfa. D’où le bras de fer qui oppose l’Exécutif communal aux agents. « Depuis que ce Conseil communal est installé, il n’a jamais connu les vraies couleurs des travailleurs », a tempêté le porte-parole des syndicats.Il a averti que si le conseil de supervision ne revient pas sur sa décision le mouvement va se poursuivre jusqu’à la satisfaction totale de leur revendication. Selon une source prochedu Conseil de supervision cette décision n’est pas prise de mauvaise foi. Elle a laissé entendre qu’en matière de sursalaire, le gouvernement a laissé la largesse à chaque Commune de fixer le taux en fonction de sa disponibilité financière. La mairie de Bohicon le budget étant en cours d’exécution le conseil de supervision a jugé utile de mettre la barre à 60% promettant d’évoluer graduellement les années à venir. Mais cette option est mal venue au sein des agents qui souhaitent l’application pure et simple de la mesure gouvernementale.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)