Le Bénin a obtenu son premier point dans les éliminatoires pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can). C’est au terme de la rencontre de la troisième journée de ces qualificatifs qui l’a mise aux prises avec le Rwanda hier mercredi 22 mars 2022 au stade Général Mathieu Kérékou de Cotonou. La rencontre s’est soldée par un score de parité.
Le match démarre presque à performance égale entre les deux équipes. Les dix premières minutes ont été un round d’observation. Ce temps de jeu a permis aux visiteurs d’avoir une idée de la fébrilité défensive béninoise. C’est alors qu’à la treizième minute (13′) de jeu, le Rwanda ouvre le score (1-0). Sur une passe en profondeur, le dossard 13 des Amavubi, Gilbert Mugisha, met la balle au fond des filets béninois gardés par Saturnin Allagbé toujours en manque de confiance. C’est ce but qui vient donner de la vivacité au jeu avec à la clé, un réveil des Guépards du Bénin. Un temps fort du jeu béninois qui commence avec une première tête manquée de Tosin Aiyegun sur un coup de pied arrêté bien exécuté par Jodel Dossou à la 20ème minute. Cinq minutes plus tard (25′), le même Aiyegun va une nouvelle fois passer à côté de l’égalisation après une belle séquence de jeu. A la 30ème minute, les Rwandais s’illustrent une nouvelle fois sur un enroulé de leur dossard 11, Kevin Muhire, qui va heurter la barre transversale de Saturnin Allagbé. Le Bénin continue sa pression, mais l’égalisation n’arrivera jamais, quand même pas avant la fin de la première mi-temps. Les Guépards retournent au vestiaire avec ce retard d’un but d’écart.
Le coaching gagnant de Gernot Rohr
Dans les vestiaires, le discours de Gernot Rohr a sûrement été remontant puisque du retour des vestiaires, les Guépards montrent un nouveau visage. Dans tous les compartiments de jeu, ils deviennent plus imposants avec une dizaine d’occasions manquées. Même si David Kiki a démontré des lacunes sur le côté, il a eu la chance de se faire protéger par ses coéquipiers. Dès la 59ème minute de jeu, le franco-allemand a décidé de faire entrer Stéphane Sèssègnon. Reprenant son brassard de capitaine, l’emblématique dossard 17 des Guépards du Bénin donne de la vivacité au jeu proposé par le technicien franco-allemand, Gernot Rohr. C’est à la suite de son arrivée accompagnée par l’entrée en jeu de Steve Mounié que le Bénin arrive à trouver le chemin des filets. C’est d’ailleurs lui qui apporte la lumière au jeu béninois avec à la clé, une égalisation (1-1) à la 83ème minute.
Dès cet instant, les Guépards dominent le jeu mais ils ne parviennent pas à aggraver la marque. La rencontre finit malheureusement sur le score de parité 1-1. Un score décevant même si dans le fond, les joueurs béninois ont démontré un jeu qui tente de conquérir le public sportif béninois. Au total, vingt-sept (27) tirs ont été réalisés par les Guépards dont dix (10) cadrés. Mais, la victoire n’a pas été au rendez-vous. Néanmoins, le nul permet au Bénin d’obtenir son premier point dans ces éliminatoires dont la 4ème journée est prévue pour le lundi 27 mars 2023 face à cette même équipe du Rwanda.
Stéphane Sèssègnon charme le 12ème homme
Décrié par nombre de personnes après sa convocation par Gernot Rohr, Stéphane Sèssègnon a été surprenant hier. A la 59ème minute de jeu, le technicien franco-allemand décide d’envoyer au combat le capitaine des ex-Écureuils. Entré en jeu, il reprend respectueusement son brassard de capitaine des bras de Abdoul Khaled Adénon. Honorant ainsi sa 86ème sélection en équipe nationale, l’ancien numéro 10 du Paris Saint Germain a vite fait de sonner la révolte. Fort de sa finesse technique, « Diego Pourri » comme on le surnomme, a brillé par sa qualité de passe et son intelligence de jeu. Avec à ses côtés, le jeune Dokou Dodo (U20), Stéphane Sèssègnon a alterné entre les efforts offensifs et défensifs. Sa menace a pesé sur la défense rwandaise qui a été obligée de replier, ce qui a permis au jeu proposé par Gernot Rohr, de s’imposer. Visible, Stéphane l’a été durant tout le temps qu’on lui a accordé. Sans nul doute, l’expérience de l’homme reste indispensable à la tanière des Guépards. Confirmation ou infirmation de sa belle forme, il faut attendre la rencontre retour pour le savoir.
Karol B. Sékou (Coll)