Zakiatou Latoundji, présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) a présidé un atelier de formation des responsables des organes de presse ce jeudi 13 avril 2023 à Cotonou, L’objectif d’une telle assise est de mettre en lumière les mesures de préventions contre les violences basées sur le genre (Vbg).
Inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Initiative Médias sans violence basées sur le genre », l’atelier de formation des responsables des organes de presse est effectif le jeudi 13 avril 2023 à Cotonou. Cet atelier a permis aux responsables des entreprises de presse, de s’enquérir des mesures de prévention contre les violences basées sur le genre. A en croire Elise Fatima Kossoko, secrétaire générale adjointe et représentant du ministère des Affaires sociales et de la microfinance, certaines normes et traditions sociales et culturelles perpétuent les violences dont nombreuses femmes sont victimes. Ces normes poursuit-elle génèrent, des violences sexistes malgré les dispositions légales. Elle a cité à cet effet, la loi 09-32 du 11 décembre 1990 de la constitution telle que modifiée par la loi 2019-40 du novembre 2019 par laquelle le Bénin pose de manière explicite, des badges solides de l’égalité qui doit exister dans les rapports entre l’homme et la femme et qui réfutent toute idée de discrimination au détriment de l’un des deux sexes. Elle n’a pas manqué d’inviter les participants à s’approprier la loi 2021-11 du 20 décembre 2021 portant disposition sociale de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin. Elle a rappelé que les violences basées sur le genre ne sont pas insignifiantes mais plutôt lourdes de conséquences. Elles causent des traumatismes et des dommages irréversibles. Selon Zakiatou Latoundji, Présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin, c’est important qu’il y ait un engagement des responsables pour que l’entreprise de presse soit un cadre apaisant qui offre la sécurité nécessaire aux femmes pour leur permettre d’exprimer leur potentiel.
Rôles et responsabilités
Sur le thème « Approche médias dans la lutte contre les Vbg au Bénin : engagement et responsabilité des patrons de presse », François Awoudo, expert médias, a mis l’accent sur le rôle des participants dans cette lutte contre les Vbg. Sa présentation est reposée sur le partage d’expériences. Pour lui, les violences faites aux femmes peuvent être verbales, physiques ou psychologiques au sein d’une rédaction. Les patrons devraient selon lui s’y engager puisqu’il est de leur responsabilité de réparer des éventuels préjudices qui seraient créés en milieu de travail. Cette responsabilité informe-t-il, peut être personnelle ou impliquée au personnel. La responsabilité personnelle, c’est-à-dire liée aux patrons de presse, peut se traduire par des positionnements fantaisistes, l’inégalité de l’énumération pour les mêmes tâches et les mêmes qualifications, la violation du droit de travail. Il a suggéré l’aménagement du cadre de travail de façon à décourager les velléités y compris l’installation des caméras de surveillance. Il invite aussi les responsables à sensibiliser le personnel, éditer des règles claires et sans équivoque, sanctionner à l’interne dès la moindre tentative ou cas avéré et prendre en considération le principe de désignation d’un (e) chargé (e) des questions du genre.
Estelle Vodounnou (Coll)