Devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale, le vendredi 24 novembre 2023, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance a présenté son projet de budget qui s’élève à vingt-cinq milliards quatre cent cinquante-six millions cent soixante-treize mille (25.456.173.000) de francs Cfa contre vingt-neuf milliards cent douze millions sept cent quarante-quatre mille (29.122.744.000) de FCfa en 2023, soit une baisse de 12,59%. Ces crédits sont répartis en dépenses du personnel à raison de 2 662 247 447 de FCfa, en dépenses ordinaires hors salaire estimées à 5 714 720 de FCfa et les dépenses en capital chiffrées à 17 079 205 000 de FCfa. L’objectif principal de ce budget est de relever les différents défis le long de l’année à venir. Selon Véronique Tognifodé, la baisse du montant du projet de budget de sa gestion 2024, comparativement à celui de 2023, se justifie par la clôture des activités du projet Swedd prévue pour 2024, mais elle ne devrait donc pas impacter la mise en œuvre des grandes réformes engagées les années antérieures dans le secteur des affaires sociales et de la microfinance. Toutefois, les dispositions sont déjà prises par les services techniques du ministère pour l’élaboration et la soumission de la phase 2 du projet Swedd aux partenaires techniques et financiers. Au titre de 2024, il est envisagé une protection sociale pour tous et une prise en charge des groupes vulnérables, notamment les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées. Au nombre des priorités pour l’année 2024, on peut citer, entre autres, la poursuite des grands travaux et réformes engagées en 2023, la transformation des Centres de promotion sociale en Gups et le lancement officiel des travaux de construction et d’équipement des infrastructures adéquates, le transfert monétaire à 75000 ménages pauvres extrêmes dans 33 Communes à travers le programme de filets de protection sociale productifs au Bénin « Gbessoke », l’intensification de l’Assurance maladie obligatoire aux couches vulnérables (pauvres extrêmes et non extrêmes) et le renforcement de la lutte contre la mobilité transfrontalière des enfants. Il en est de même du démarrage effectif de l’implémentation de l’initiative des classes socioéducatives, de la rénovation des centres de formation spécialisés des personnes handicapées, de l’actualisation de divers documents de politiques (Pnpg, Pnpe, Pnpiph et Pnva) et l’élaboration de leurs plans d’action, le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de protection de l’enfant en vue d’une meilleure prise en charge des diligences qui leur incombent dans les procédures. Outre cela, on note le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire des adoptions, le démarrage du projet de finance inclusive et innovante, l’évaluation d’impact du projet Microcrédit Alafia, la consolidation de la base de données des bénéficiaires des programmes de protection sociale et la mise en place d’un centre d’assistance psychiatrique.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)