Sauf cataclysme ou incident majeur, comme l’a programmé le gouvernement, le dialogue social reprend avec les syndicats demain jeudi 8 septembre 2022. En ligne de mire, une prochaine rentrée scolaire apaisée. La Csa-Bénin, la Cosi-Bénin et la Cstb devraient participer aux échanges.
Qui veut la paix sociale, ménage bien sa monture. Le gouvernement du président Talon l’a bien compris et a fait des syndicats des partenaires sociaux privilégiés depuis son avènement. Et pourtant, les sujets de revendications ne manquent, et tout prend un relief nouveau avec la guerre en Ukraine et son corollaire, la cherté des produits. Dans ce contexte, les négociations gouvernement-syndicats de demain, auront un goût particulier. En effet, une kyrielle de revendications existent actuellement sur la table. Une flopée même, allant de la gestion des Ame, à la revalorisation du Smig, en passant par la question des grèves qui a défrayé la chronique toute la semaine dernière. Afin de mieux juguler toutes ces revendications, par un communiqué publié le 30 août 2022, le gouvernement a invité les organisations syndicales représentatives aux traditionnelles négociations, histoire d’avoir une rentrée scolaire apaisée. Seuls les Secrétaires généraux de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) et de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), accompagnés d’un membre de leur organisation respective, devraient prendre part à ces discussions et négociations collectives au titre de l’année 2022. Selon les observateurs, les syndicats, vu l’actualité ces derniers jours, insisteront sûrement sur la question des Aspirants au métier d’enseignant (Ame), dont la principale revendication reste une régularisation, afin d’avoir 12 mois sur 12 de salaires, au lieu de 9 comme convenu préalablement dans les contrats avec le gouvernement. A cela s’ajoute d’autre part, la question de la revalorisation des salaires des enseignants depuis 2008. Cela concerne certains enseignants recrutés en 2008, dont les salaires n’auraient pas connu une augmentation substantielle. Pour d’autres leaders syndicaux, un démarrage de la formation initiale des Agents contractuels de l’Etat promotions 2012 et 2014, la correction de la situation des professeurs certifiés de 2014 dans le cadre de leur avancement, le règlement de tous les autres problèmes liés à la carrière des travailleurs.
Wilfrid Noubadan