« Ce qui s’est passé samedi n’émoussera en rien notre ardeur pour la lutte syndicale et la défense des intérêts des travailleurs. On est déjà habitué à cela. C’est du déjà-vu. C’est du déjà-connu avec les pouvoirs précédents : le pouvoir de Kérékou, de Yayi, de Soglo. Les syndicalistes ont eu maille à partir avec les pouvoirs qui n’ont jamais apprécié que nous soyons un peu une sorte de d’œil de Caïn pour eux. Ce qui s’est passé, s’est déjà passé avec Yayi où nous avons été gardés. On a été empêché de sortir de la Bourse du travail. On a eu des relations très orageuses avec les pouvoirs précédents comme on l’a aujourd’hui avec ce pouvoir qui est en place. Donc, cela n’émoussera pas du tout notre ardeur de défendre les intérêts des travailleurs. On continuera de défendre les travailleurs. Il n’y a pas d’inquiétudes pour cela. Maintenant, on n’est pas loin du 1er mai et la Confédération qui est la mienne (Cosi) ne déposera pas un cahier de doléances en signe de protestation par rapport à la façon dont on a traité les travailleurs. L’année dernière, on ne l’a pas déposé et on continuera de ne pas déposer cette année parce qu’on n’a pas fini de traiter les cahiers de doléances que nous avons déposés».
Propos recueillis par Gabin Goubiyi