Gardée dans les liens de la justice pour association de malfaiteurs et terrorisme depuis le 5 mars 2021, Reckya Madougou s’identifie enfin dans les captures d’écran exhibées par le ministre Modeste Kérékou pour dénoncer les conspirations de la candidate recalée du parti « Les démocrates » à la Présidentielle du dimanche 11 avril prochain contre le Bénin. Les affirmations de la prévenue confondent ses partisans et défenseurs.
Accusée pour association de malfaiteurs et terrorisme, RéckyaMadougou vient de faire un virage à 360 degré. Elle reconnaît avoir envoyé par inadvertance des messages à Modeste Kérékou, mais nie avoir comploté avec des chefs d’Etat de la sous-région contre le régime du Nouveau départ. Selon ses confidences, elle aurait été approchée par Moïse Kérékou aux fins d’intervenir auprès des chefs d’Etat de la sous-région pour que la résidence « Les filaos » ne soit pas démolie. A la faveur d’une sortie médiatique le 5 mars 2021, le ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi a révélé avoir reçu de façon malencontreuse des messages de ReckyaMadougou fin 2018 via le réseau social Whatsapp. Après cette révélation, le ministre Kérékou a subit un lynchage médiatique sans précédent. Nombreux sont en effet, les partisans de l’ancienne ministre de la Justice à traiter l’ancien ministre de la Jeunesse, des sports et loisirs de tous les noms d’oiseau. Aujourd’hui, les faits lui donnent raison. La principale accusée dans ce dossier apporte de l’eau à son moulin. Elle reconnaît, après plusieurs semaines, avoir bien envoyé lesdits messages à Modeste Kérékou. Sauf que sa justification est trop bancale. Toutes les formules belliqueuses utilisées dans les messages envoyés au ministre Modeste Kérékou se justifient-elles pour une démarche de plaidoyer, de conciliation? Absolument pas! Si c’était la motivation, la candidate recalée du parti « Les démocrates » à la Présidentielle du 11 avril 2021 n’allait pas effacer les messages après leur envoie. Elle aurait pris son temps pour lui expliquer le sens de la démarche. Mieux, « PT les énerve », « Mener l’offensive » et autres formules guerrières, ne sont pas utilisées pour dissuader le chef de l’Etat à transformer la résidence de l’ancien président de la République en jardin de Mathieu. Cette confidence de l’ex-conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé, est la deuxième de la série. Dans un courrier envoyé à ses avocats, elle a avoué avoir remis de l’argent à Georges Sacca, conseiller politique du parti « Les démocrates » pour une mobilisation politique. Ces aveux de ReckyaMadougou amènent à s’interroger sur celui qui lui conseille ces actions bancales. Dans ces circonstances, il est plutôt recommandé de garder le silence, car « tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ».
Abdourhamane Touré