Les parties prenantes du bassin du Niger sont en concertation pour l’opérationnalisation du Fonds régional d’adaptation au changement climatique (Fracc/Pse) dans le Bassin du Niger à Cotonou. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un atelier organisé à cet effet depuis hier jeudi 02 février 2023.
Les parties prenantes de l’Autorité du bassin du Niger se concertent à Cotonou depuis hier jeudi 02 février 2023 sur l’opérationnalisation du Fonds régional d’adaptation au changement climatique (Fracc/Pse) dans le bassin du Niger. Cela, pour partager les avantages et les inquiétudes qui pourraient se poser au Bassin du Niger. Plantant le décor de la séance, Adama Worou-Wara, vice-président du sous-comité national, a rappelé le contexte de mise en place du Fonds régional d’adaptation au changement climatique (Fracc/Pse) dans le bassin du Niger. A l’entendre, c’est dans le cadre de la mise en œuvre de la décision N°2 du 11ème sommet des chefs d’Etat des pays membres de l’Autorité du bassin du Niger qu’il a été décidé de mettre en place, le Fracc/Pse. L’objectif étant de mettre des actions à l’échelle du bassin et d’agir dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau. Il avance que depuis lors, plusieurs actions ont été entreprises à travers des études et des concertations. Christine Viaho, présidente du comité ad hoc, a insisté sur la gravité des effets du changement climatique du bassin de Niger et la nécessité de chercher les sources de financement. « Pour inverser la tendance à la dégradation des ressources naturelles et au changement climatique, il est nécessaire et impérieux de trouver des sources de financement innovants pour les investissements dans le développement durable du bassin du Niger », a-t-elle déclaré. Quant à Bienvenue Abderahim, Secrétaire exécutif de l’Autorité du bassin du Niger, il a rappelé l’importance du Fracc/Pse dans le bassin du Niger et les objectifs du comité ad hoc. Emmanuel Agnidé, Directeur de cabinet du ministre de l’Eau et des mines, a pour sa part attiré l’attention sur les dangers qui planent sur le fleuve Niger si rien n’est fait pour changer la donne. « Si l’on y prend garde le fleuve Niger source de vie et d’espoir peut devenir source de désolation à cause des effets néfastes liés aux effets combinés des pressions anthropiques et des changements climatiques », a-t-il souligné. Pour lutter efficacement contre ces fléaux, informe-t-il, d’importants investissements ont été faits et bien d’autres sont en cours dans plusieurs pays de l’Autorité du bassin du Niger en vue de renverser la tendance pour la résilience véritable des populations. Pour pérenniser le financement et le développement harmonieux du bassin du Niger, Emmanuel Agnidé avance qu’il est envisagé la mise en place du Fracc/Pse dans le bassin du Niger qui constitue un outil de gestion intégré des ressources en eau qui s’inscrit dans la vision du Programme d’actions du gouvernement. « La mise en place de ce fonds et son opérationnalisation serviront efficacement à mettre en œuvre d’importantes activités dans le bassin du Niger », a-t-il expliqué.
Odi I. Aïtchédji