(Le bureau de Charles Toko également pillé)
Il y a quatre ans, dans la nuit du 5 au 6 avril 2021, Parakou, une des plus grandes villes du Bénin, a été le théâtre de scènes de violences tragiques qui ont marqué la mémoire collective. À l’origine de ces troubles, les appels à une marche pacifique lancés par l’ancien ministre de l’Économie et des finances sous Yayi Boni, Komi Koutché, pour exiger la fin du mandat du président Patrice Talon. Si l’appel à la mobilisation devait rester dans le cadre de l’expression pacifique, des actes de vandalisme ont éclaté, bouleversant profondément la ville de Parakou.
6 avril 2021 – 6 avril 2025. Cela fait exactement 4 ans jour pour jour que Parakou, une des plus grandes villes du Bénin, a été le théâtre de scènes de violences tragiques en guise d’exigence de la fin du mandat de l’actuel locataire de La Marina qui devrait être prolongé de 45 jours. Ces différentes scènes de violences, se sont matérialisées par des actes de vandalisme dans toute la ville. Les locaux de la radio Urban Fm, une station influente couvrant plus de huit Communes du Septentrion, n’ont pas été occultés. Ils ont été saccagés par des individus non identifiés. L’attaque a été violente : ordinateurs, micros, bureaux, régies techniques et télévisions ont été détruits. Le personnel de la radio a dû faire face à la perte de précieux équipements, ce qui a mis un coup d’arrêt brutal à leurs programmes. Les bureaux du directeur, de la rédaction et du rédacteur en chef ont été entièrement saccagés, laissant un espace de travail dévasté et un silence pesant.
Quid du cabinet de l’ancien maire de Parakou ?
À quelques mètres de là, le cabinet privé de l’ancien maire de Parakou, Charles Toko, situé à proximité des locaux de Urban Fm, a également été vandalisé. Ses affaires personnelles ont été éparpillées dans la cour, témoignant de la violence de l’attaque. La chaîne numérique 2Mc Tv, partageant les mêmes locaux que la radio, a subi des pillages similaires. Ordinateurs, caméras et autres équipements professionnels ont été emportés, laissant la chaîne dans l’incapacité de continuer son travail. Aujourd’hui, quatre ans après ce drame, le souvenir de ces actes de vandalisme reste vivace dans les esprits des habitants de Parakou, des journalistes et des acteurs du paysage médiatique béninois. Cette nuit de violence, au-delà des dégâts matériels, a aussi marqué une atteinte grave à la liberté de la presse et à la sécurité des professionnels des médias dans le pays.
Il est crucial de rappeler ce souvenir pour souligner l’importance de la préservation de la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, piliers essentiels de toute démocratie. Ces événements de 2021 rappellent la nécessité de protéger les acteurs de la presse et d’éviter que de telles attaques ne se reproduisent.
Léonce Adjévi