Cotonou, la capitale économique du Bénin abrite depuis hier mardi 27 février 2024, le « Learning Event », un atelier de partage des acquis du Projet régional de dialogue et d’investissement pour le pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Predip).
Regroupant près de 80 participants dont entre autres, des représentants gouvernementaux, des experts en développement rural, des acteurs non-gouvernementaux et des bénéficiaires directs du Predip, le Learning Event a pour objectif de réfléchir collectivement sur les succès rencontrés et les défis à surmonter, en vue d’élaborer des stratégies pérennes pour le futur. Il constitue un jalon important dans le parcours du Predip, un projet qui vise à renforcer durablement la contribution du pastoralisme et la transhumance transfrontalière à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, au développement socioéconomique équitable et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Hôte de l’événement, le Bénin a affirmé son engagement et son soutien indéfectible à la cause de l’élevage pastoral et la mobilité apaisée du bétail. « Mon pays se réjouit d’avoir bénéficié d’importantes réalisations du Predip qui ont d’ores et déjà, impacté de nombreuses personnes. Nous devons tous conjuguer nos efforts et agir ensemble avec une vision commune et partagée. Dans le cadre de ses initiatives, mon pays reste ouvert aux réflexions visant à apporter les innovations qui s’imposent pour poser les bases solides quant à la viabilité du sous-secteur de l’élevage », a déclaré Dr Yao Akpo, directeur de l’Élevage, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche du Bénin. Pour sa part, Dr Sylvain Ouédraogo, Secrétaire exécutif adjoint du Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), révèle que l’intervention du Predip se distingue par le fait qu’elle couvre les zones transfrontalières partagées entre les trois pays sahéliens que sont, le Burkina Faso, le Mali et le Niger couverts par le projet, et les cinq pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Togo. « Ces interventions visent la création de conditions d’une exploitation durable et non-conflictuelle des ressources pastorales dans les zones transfrontalières partagées par les pays sahéliens et les pays côtiers. Cet important projet a permis de jeter les bases d’un dialogue entre ces pays qui partagent souvent des réalités et des contextes différents », a-t-il confié. Poursuivant, il indique que les résultats des travaux du présent atelier sont attendus, car ils seront reversés dans le processus de réflexion pour la préparation d’un forum de haut niveau sur les acquis et les faiblesses de 10 années de mise en œuvre des orientations de la déclaration de Nouakchott. Cette importante rencontre a connu la présence des représentants de la Cedeao, de l’Uemoa et du chef de coopération de l’Union européenne au Bénin. Dans leurs diverses interventions, ces derniers ont souligné l’importance de la collaboration régionale et internationale dans la réussite des initiatives agricoles et pastorales. Le présent atelier va connaître son épilogue demain jeudi 29 février 2024.
Karol B. Sékou (Coll)