Quelques semaines après l’organisation des élections législatives, les partis ayant pris part au scrutin continuent d’en tirer les grandes leçons Au niveau des deux grandes formations politiques de la mouvance présidentielle que sont l’Union progressiste Le renouveau (Up Le renouveau) et le Bloc républicain (Br), l’on parvient au fil des jours à démasquer les vrais auteurs de la débâcle des deux grands blocs au niveau de certaines circonscriptions électorales. A l’arrivée, on se rend compte que l’ennemi n’était pas bien loin.
L’on voit de plus en plus clair sur les raisons qui ont conduit aux piètres performances enregistrées par l’Union progressiste Le renouveau (Up Le renouveau) et le Bloc républicain (Br) dans certaines localités lors des élections législatives du 8 janvier dernier. En effet, les résultats issus des dépouillements ont failli provoquer des crises cardiaques chez certains candidats et même des leaders des deux grands blocs de la majorité présidentielle. Si le cas des huitième, quinzième, et seizième circonscriptions électorales est assez illustratif du naufrage en haute mer subi par les deux partis mastodontes de la majorité présidentielle, l’on s’est également surpris de la piètre performance enregistrée par les deux partis dans certains bastions électoraux stratégiques. Une peur bleue s’est d’abord emparée des deux formations politiques avant que le mercure ne descende progressivement. A première vue, les raisons des mauvais résultats enregistrés dans ces fiefs où les deux partis semblaient opérer en terrain conquis, pourraient être liées à la présence dans les starting-blocks du parti Les démocrates et surtout l’entrée en scène du leader charismatique dudit parti, Boni Yayi. Ces élections offraient en effet, à ce parti de l’opposition radicale, une aubaine pour se repositionner dans l’arène politique béninoise après quelques années d’isolement. Une thèse que les résultats issus du scrutin, ont confirmée dans une certaine mesure. De même, la soif d’un changement même si elle n’est pas assez prononcée dans toutes les circonscriptions électorales, peut également expliquer la faiblesse des suffrages engrangés par les deux grands blocs présidentiels. Par ailleurs, il ne serait pas impertinent de rechercher également ces raisons dans le mauvais casting opéré sur les listes de candidatures à ces élections au niveau de l’Union progressiste Le renouveau et du Bloc républicain. Il est en effet un secret de Polichinelle que les positionnements au niveau des deux partis, ont fait beaucoup de mécontents. Des mécontentements qui pour la plupart, ont été mal gérés à l’interne et qui ont conduit les victimes, à mijoter leur plan de mise en échec des partis desquels ils n’ont pourtant pas daigné démissionner. Ce facteur, de l’avis de beaucoup d’analystes, aura pesé de tout son poids dans les mauvais résultats enregistrés par l’Up Le renouveau et le Bloc républicain (Br) dans certaines circonscriptions électorales au soir du 8 janvier 2023.
Un véritable marché de dupe
Beaucoup n’ont pas vu venir cet aspect, ou du moins, l’ont minimisé. Les auteurs semblent avoir bien peaufiné leur plan. Il s’agissait pour eux de faire le jeu de la mouvance, faire montre d’un activisme politique exemplaire afin de ne laisser échapper aucun soupçon. Loin des regards indiscrets, il fallait donner la consigne contraire qui n’est autre que le fameux vote sanction. La manœuvre dans beaucoup de cas, a réussi même si certains pour avoir mal simulé l’exercice, se sont fait vite débusquer. Ainsi hypocrisie, coups bas, roublardise et autres travers, étaient au rendez-vous au niveau des deux grands blocs de la majorité présidentielle lors des campagnes électorales. Au fil des jours, les responsabilités sont situées, les langues se délient et le jeu des trahisons orchestrées est mis à nu. A l’heure du bilan, beaucoup se rendent compte que l’ennemi n’était pas bien loin. Il était bien tapi dans les rangs. Dans certaines localités, l’on se tire entre les pattes et on s’accuse mutuellement. Dans ce micmac, certains recherchent des boucs émissaires pour maquiller leur impopularité, d’autres encore, des raisons pour justifier leur inactivité lors des campagnes. C’est quasiment une guerre de tranchée qui est ouverte entre les responsables du même parti qui se tirent des verres du nez. Vivement que les instances dirigeantes des partis prennent leurs responsabilités pour extirper des rangs, les loups déguisés en agneaux qui inondent leur écurie.
Gabin Goubiyi