La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a examiné, le lundi 25 mars 2024, le dossier d’un Pasteur promoteur d’une structure de collecte d’épargne communément appelée ‘’Adogbè’’. L’homme de Dieu est poursuivi pour escroquerie. Tout est parti des plaintes des collaborateurs de ce dernier au niveau de sa structure d’épargne. Après la collecte des fonds estimés à plus de 50 millions de FCfa auprès des abonnés, ceux-ci n’arrivaient plus à joindre leur patron qui a disparu avec les sous. À l’ouverture de l’audience, sept (07) agents collecteurs de la structure étaient présents. Selon le procureur spécial, la structure d’épargne est présente dans tous les départements. Des enquêtes ouvertes suite aux plaintes ont prouvé que les fonds des épargnants ont été utilisés par le pasteur pour la construction de maisons. De ce fait, le ministère public a demandé à la Cour de retenir l’accusé dans les liens de la justice pour escroquerie. Il a donc requis 7 ans de prison ferme contre l’accusé et demandé à la Cour de le condamner à payer les montants réclamés par les victimes. Par ailleurs, il a sollicité la confiscation de ses biens immobiliers répertoriés dans le cadre du dossier. L’avocat du pasteur a, de son côté, plaidé la clémence de la Cour en justifiant que son client s’est fait avoir par ses collaborateurs. D’après lui, la structure d’épargne du Pasteur fait partie des entreprises d’épargne qui se sont mises à jour suite à l’arrêté du ministre de l’Economie et des finances interdisant la collecte illégale des tontines “Adogbè”. Il a également précisé que son client est dans la démarche de rembourser des épargnants avec le projet de vente de sa maison estimée à plus de 100 millions de francs Cfa. Le verdict du dossier a été renvoyé au lundi 29 avril 2024.
Patrice Zoundé (Coll)