Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi vendredi 17 octobre 2025, aux accusations du parti « Les démocrates » concernant une prétendue manœuvre politique du pouvoir en place dans l’affaire du formulaire de parrainage du député Michel Sodjinou.
Face à la presse, le secrétaire général adjoint du gouvernement a tenu à démentir toute implication de l’Exécutif dans les difficultés rencontrées par le parti d’opposition dans la constitution des dossiers du duo candidat pour la Présidentielle de 2026.
Réagissant sur un ton à la fois ironique et ferme, Wilfried Léandre Houngbédji a balayé les accusations de sabotage portées contre le pouvoir.
« La femme qui ne sait pas danser accuse ses seins d’être trop proéminents », a-t-il lancé, estimant que « Les démocrates » cherchent des excuses à leurs propres déboires.
Selon lui, le gouvernement n’a aucune responsabilité dans les difficultés du parti à désigner un candidat ou à sécuriser les parrainages nécessaires. « C’est la dent qui s’en allait tomber qui accuse la bouillie », a-t-il ajouté, avant d’inviter « Les démocrates » à « chercher où ils ont trébuché, pas où ils sont tombés ».
Poursuivant dans le même ton, le porte-parole du gouvernement a souligné qu’« à force d’accuser les autres de ses propres erreurs, on ne se remet jamais en question ».
Des tensions internes reconnues, mais surmontées
Wilfried Léandre Houngbédji a rappelé que la majorité présidentielle a également connu, par le passé, des divergences internes. « Comme dans tout groupe humain, il y a eu des tensions dans notre camp. Mais nous avons su les gérer et trouver un duo de candidats consensuel », a-t-il affirmé.
Le secrétaire général adjoint du gouvernement a également tenu à rappeler que toutes les réformes électorales récentes ont été conduites de manière démocratique et inclusive, avec la participation de l’opposition. « La majorité présidentielle a joué sa partition. Les textes ont été revus dans des conditions régulières et transparentes. Nous avons même pris des dispositions pour sécuriser les élus de l’opposition afin d’éviter tout débauchage. La loi l’interdit désormais. Tout le reste relève de la gouvernance interne des partis », a-t-il précisé.
À l’origine de la controverse, le député Michel Sodjinou, membre du parti « Les démocrates », qui affirme s’être vu confisquer son formulaire de parrainage pour la Présidentielle de 2026. Saisi par l’élu de la 19ème Circonscription électorale, le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou a ordonné l’invalidation de la fiche litigieuse. En exécution du jugement, la Commission électorale nationale autonome (Céna) a délivré un nouveau formulaire au député. Mais Michel Sodjinou aurait, selon plusieurs sources, refusé de remettre son parrainage à son parti, accentuant les tensions internes. Les dirigeants des Démocrates y voient la main du pouvoir, qu’ils accusent de vouloir empêcher la formation politique d’obtenir les 28 parrainages nécessaires pour présenter un duo à la Présidentielle de 2026. Pour le porte-parole du gouvernement, ces accusations traduisent plutôt les dysfonctionnements internes du parti d’opposition que l’ingérence du pouvoir. « Les règles sont claires, la loi est la même pour tous. Chacun doit assumer la gouvernance de sa maison politique », a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.
L.A.




















