Depuis quelques heures, il circule sur les réseaux sociaux une publication dans laquelle le commissaire de Houègbo, Maxime Todoukpo, est mis en index. Selon la publication, l’autorité policière aurait indûment mis aux arrêts, deux clercs d’huissier qui étaient en plein exercice de leurs fonctions. Des investigations menées par le journal « Le Matinal », il ressort qu’il s’agit d’une pure manœuvre de béninoiserie.
Il n’est plus un secret que la société béninoise est souvent en proie à des désinformations et fausses alertes visant parfois d’honnêtes personnalités et citoyens dans l’optique de leur nuire ou de salir leur réputation. C’est le cas du commissaire central de Houègbo Maxime Todoukpo qui est la cible d’une cabale depuis quelques heures. L’homme est accusé d’avoir arbitrairement arrêté deux clercs d’huissier dans l’exercice de leurs fonctions. A la vérité et suivant les investigations du journal « Le Matinal », les deux clercs concernés déféraient à un constat à la diligence de certains membres de la Coopération d’aménagement rural (Car) d’Agbotagon. En effet, cette coopérative est minée par une crise interne. Saisi, le directeur département de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Ddaep) de l’Atlantique a diligenté une inspection interne qui a constaté les malversations suspectées. Ce qui a conduit à une crise de confiance entre cette structure dirigeante et les coopérateurs qui ont exigé leur démission. Face aux résistances enregistrées lors du renouvellement de l’instance, le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, a dû prendre ses responsabilités pour faire procéder à l’élection des membres du nouveau bureau de la Car. Dès la prise de service des nouveaux dirigeants de la Coopérative, ils ont entrepris de faire rendre gorge aux prévaricateurs des fonds. A la suite du soit-transmis exécuté par le commissariat de Houègbo, les mis en cause ont remboursé une somme de 7 millions de FCfa avant d’être relâchés par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de deuxième classe d’Allada. A la suite de cette procédure, ces anciens membres ont saisi le Tribunal au motif que le renouvellement du bureau de la Car a été fait au mépris des textes. Une procédure qui a été concluante puisque le Tribunal va relever en première instance et en appel que l’installation des nouveaux dirigeants de la Car n’est pas conforme aux textes. Un retour à la case départ qui a suscité l’ire des coopérateurs résolus à tout mettre en œuvre pour empêcher le retour à la tête de leur instance faîtière des truands de leurs fonds, lesquels membres font objet d’une procédure à la Brigade économique et financière suite à des irrégularités décelées dans leur gestion par l’Inspection générale des finances (Igf). La décision de justice sera finalement exécutée par césarienne jeudi 2 mars 2023, après d’intenses sensibilisations et médiations.
De la prétendue arrestation des clercs d’huissier
Pour ce qui de la prétendue arrestation arbitraire de clercs d’huissier, nos investigations ont révélé qu’il s’agit plutôt d’une mesure de protection que les détracteurs ont tourné en dérision. Selon nos informations, les deux clercs d’huissier agiraient à la requête et pour le compte, d’un des camps de coopérateurs. Venus pour faire un constat au niveau de la Car sans aucune précaution sécuritaire, les deux clercs ont été encerclés par le camp adverse. Préalablement informé des risques d’affrontements sur cette Car, le commissaire de Houègbo, a dépêché deux de ses éléments sur les lieux pour endiguer et décourager toute velléité de violence. Une fois arrivés sur les lieux, les deux flics ont embarqué dans leur véhicule, par mesure de sécurité et pour leur éviter le lynchage populaire, les deux hommes qui se présenteront plus tard au commissariat comme étant des clercs d’huissier. Après avoir présenté leurs cartes professionnelles, le commissaire leur reprocha de ne pas avoir requis la force publique pour assurer leur sécurité dans l’exercice de leur mission. Voilà les faits qui ont donné de la matière aux adeptes de l’intoxication, manipulés sans doute par des mains noires.
Abdourhamane Touré