Après la première, en l’an 2000, la deuxième en 2023, la troisième édition du prix d’excellence Droit-Justice-Paix de la Cour suprême a été lancée vendredi 12 avril 2024 par le président de la Haute juridiction Victor Dassi Adossou. C’est la salle Salifou Aboudou qui a abrité la cérémonie en présence des membres du bureau de la Cour, des conseillers et avocats généraux de la Cour ainsi que les lauréats de la deuxième édition avec en tête, la vainqueur Astride Déguénon.
C’est un concours international de récompense de la meilleure production scientifique sur le thème « Le traitement de la cybercriminalité des jeunes au Bénin : enjeux et perspectives ». Par le choix de ce thème dont la pertinence n’est plus à démontrer, le secrétaire général de la Cour suprême, François-Richard David Kpènou, a fait savoir à l’assistance que le président Victor Dassi Adossou a voulu axer la réflexion de nos compatriotes pour une formation et dans une approche pluridisciplinaire sur le phénomène de la cybercriminalité qui compte dans ses vagues, nombre de jeunes béninois, béninoises et étrangers résidents au Bénin. Un point d’orgue qui retient l’attention car la cybercriminalité est classée en 2023 par le forum économique mondial parmi les dix principaux risques auxquels le monde est confronté aujourd’hui. Le vainqueur de la deuxième édition, Astride Déguénon, s’est dit fière d’avoir gagné ce prix d’excellence Abraham Zinzindohoué. A l’en croire, c’est un précieux joyau qui a marqué sa vie. C’est pourquoi, elle exhorte les concitoyens béninois à prendre massivement part à la troisième édition pour s’ouvrir au monde du bonheur. Aussi, a-t-elle invité les responsables de la Cour suprême à pérenniser ce concours d’excellence. Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou a rassuré de la pérennisation du prix d’excellence Abraham Zinzindohoué. Désormais, il sera inscrit en lettres d’or au Pta de la Cour suprême pour son organisation chaque année. Abordant la pertinence du thème de cette édition, le président Victor Dassi Adossou précise que « nul n’ignore en effet, que le développement fulgurant ces dernières années, des réseaux de communication, la généralisation de l’internet dans les entreprises comme chez les particuliers, de même que l’accès facile et continu aux informations ou données sensibles ont conduit au développement d’un type d’infractions pénales spécifiques constituant la cybercriminalité. En effet, c’est dans l’espace cybernétique, ce monde virtuel et immatériel, que nos jeunes s’adonnent à de multiples infractions telles que l’escroquerie avec, à la clé, des dommages considérables aux dépens des acteurs économiques ou de paisibles citoyens. Dès lors, les pouvoirs publics ne peuvent rester inactifs face à cette hydre de notre temps aux manifestations multiples et multiformes et aux conséquences sociales et économiques incommensurables et qui conduit de nombreux jeunes béninois dans les maisons d’arrêts le plus souvent après de lourdes peines privatives de liberté. » Ce concours ouvert aux étudiants, aux chercheurs en droit et en sciences sociales mais aussi à toutes les couches professionnelles à divers niveaux sera l’occasion pour les postulants, de sortir des considérations théoriques pour proposer dans leurs articles scientifiques à soumettre très bientôt au jury. La remise du prix se fera en marge de l’audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour suprême courant le mois d’octobre 2024.
M. A-A (Br Ouémé-Plateau)