Qui mieux que Boni Yayi pour endosser la responsabilité de la non-participation de sa formation politique à la présidentielle de 2026. Ce qui est susurré dans l’opinion publique depuis quelques semaines vient d’être confirmé avec cette décision de la cour qui se déclare incompétente dans le recours sur l’affaire de parrainage du député Michel Sodjinou.
Le duo Renaud Agbodjo et son colistier Jude Lodjou du parti Les Démocrates ne pourra pas aller à l’élection présidentielle de 2026. Selon plusieurs observateurs, ce fait est la résultante des options inopérantes de gouvernance du parti par le président Boni Yayi. Depuis quelques semaines, la chute du parti de l’ancien président était presque programmée. Au sein du parti, on dialogue à coup de plaintes devant les tribunaux et par communiqués interposés. Les tenors du parti se déchirent à l’approche de l’élection, et Yayi assiste, impuissant, à l’implosion de son parti. Tout ceci couronné par une communication malveillante faite de manœuvre de diversion et de manipulation de l’opinion. Boni Yayi n’a pas su contenir l’ardeur vengeresse des militants et de les calmer. C’est le cas de l’honorable Michel Sodjinou, qui a manifesté vigoureusement son mécontentement, ce qui a conduit à cette situation inconfortable pour le parti. Boni Yayi aura appris à ses dépens la ou les leçons qui émanent de cette situation. Un coup dur pour la crédibilité du parti, elle entache la confiance des électeurs, déjà minés par les querelles internes et l’absence de programme clair. Le parti Les Démocrates, qui prétendait incarner la rigueur morale et la discipline républicaine, se retrouve aujourd’hui la queue entre les jambes toute honte bue. Il est accusé de pratiques arbitraires dignes des critiques qu’il fait du gouvernement actuel. Boni Yayi a tout prévu sauf ce scénario qui montre qu’il a encore des leçons à tirer en matière de management du parti.
A.T.



















