(Que se reprochent Yayi et ses affidés ?)
La cellule communale du parti « Les démocrates » à Parakou s’est engagée, hier mercredi 12 mars 2025, dans la préparation d’une déclaration publique. L’objectif affiché est de sensibiliser la population de la Cité des Koburu et de ses environs afin qu’elle demeure en alerte et prête à toute mobilisation, dans l’éventualité d’une interpellation de l’ancien président de la République, Boni Yayi. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du procès en cours devant le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, relatif à la disparition tragique de Urbain Dangnivo. Plusieurs questions émergent à la suite de cette posture de l’ancien président de la République et de ses affidés. Que redoutent-ils? Pourquoi une telle fébrilité ? Dès l’annonce de ce procès, l’ancien chef de l’État et ses thuriféraires ont immédiatement brandi la menace d’un prétendu complot visant à attenter à sa vie. Désormais, et comme toujours, ils tentent d’instrumentaliser l’opinion publique. Un tel comportement est-il digne des démocrates ? Il est indéniable que certaines déclarations de témoins, émanant aussi bien des mis en cause que de témoins avertis, semblent de nature à inquiéter Boni Yayi et certains acteurs majeurs de son régime. Toutefois, lorsque l’on a la conscience tranquille, pourquoi s’agiter ainsi ? Cette attitude, pour le moins équivoque, laisse entrevoir un malaise profond. La posture de Boni Yayi et de ses partisans montre qu’ils se reprochent des choses dans ce dossier. Visiblement, l’ancien président de la République ne veut pas que la vérité soit manifestée dans cette affaire qui a éclaboussé son régime. Comme le dit si bien l’adage, « qui se sent morveux se mouche ».
Abdourhamane Touré