Les Organisations de la société civile (Osc) sont montées au créneau pour dénoncer avec vigueur les propos xénophobes à l’égard du nouveau directeur général de l’Anip, Pascal Nyamulinda depuis sa nomination et à l’endroit d’autres cadres africains qui en fonction dans l’administration béninoise. C’était hier jeudi 16 novembre 2023, à Cotonou.
La fondation Malèhossou et des Organisations de la société civile (Osc) s’opposent à toute campagne de dénigrement des cadres africains en poste dans l’administration béninoise. Elles l’ont fait savoir à l’occasion d’une sortie médiatique qu’elles ont effectuées le jeudi 16 novembre 2023, à Cotonou. Excellent cadre africain, nouveau directeur général de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), a été sollicité par le gouvernement Talon pour faire de l’Anip, une agence de compétences similaires à celles de la Nida au Rwanda ou de l’Agence nationale des Titres sécurisés de France. En effet, la réalisation d’un registre biométrique de la population qui, doté d’applicatifs, permettra d’instaurer les bases d’une économie numérique, gage d’inclusion et de modernisation du système de services a été inscrite au cœur du Programme d’action du gouvernement depuis 2016. Ainsi, à partir de 2017, il est entrepris au Bénin la modernisation du système d’identification des personnes physiques et de l’état civil. Aussi, avec la mise en œuvre du Recensement administratif à vocation d’identification des personnes (Ravip) et à travers l’opérationnalisation de l’Anip, le pays a-t-il réussi, l’identification formelle de plus de 90% de sa population. Les informations recueillies (données nominatives, personnelles et biométriques) ont permis la mise en place du Registre national des personnes physiques (Rnpp) et l’octroi à chaque individu y figurant un Numéro personnel d’identification (Npi). C’est dans cette dynamique que le nouveau directeur général de l’Anip a été recruté par le gouvernement. Cela, en de faciliter et surtout simplifier le registre d’État civile. Au lieu de l’encourager et de l’accompagner dans cette mission, une frange de la population s’illustre dans une campagne de dénigrement avec en toile de fond, des propos xénophobes à son égard. Ces propos, en réalité, n’arrangent aucun Etat africain. Or, jadis quartier latin de l’Afrique, les cadres béninois sont promus dans plusieurs pays africains. La Côte d’ivoire le Sénégal, le Gabon etc. ne sont pas allés outre mesure pour s’attacher des compétences des cadres béninois. Malgré les justifications du gouvernement à propos de la nomination d’un Rwandais à la tête de l’Anip, des individus manipulés par une certaine classe politique continuent de tenir des propos xénophobes à l’endroit de Pascal Nyamulinda. Ceux qui s’adonnent à cette sale besogne doivent savoir raison garder. Car, ils ne rendent aucun service aux cadres béninois en fonction dans les administrations d’autres pays. Alors, que tous les citoyens béninois disent non aux propos xénophobes contre tous les cadres africains qui œuvrent pour le développement du Bénin.
Odi I. Aïtchédji