L ’audience accordée par Patrice Talon à son prédécesseur à La Marina, Boni Yayi, mercredi 22 septembre dernier, continue de donner de l’insomnie à certains lascars politiques. Ces derniers, qui juraient par tous les dieux que les choses n’allaient jamais s’arranger entre les deux personnalités, ont choisi d’entretenir la confusion au sein de l’opinion.
La politique dit-on est faite de tout, y compris de ruse et de rage. Même si ces deux «malices » doivent s’inviter dans le jeu politique, elles ne doivent jamais prévaloir sur le bon sens et l’intérêt général. Ces principes semblent de plus en plus foulés au pied, laissant place à la perversion, la haine et l’animosité qui font prendre, à tort, la politique pour un espace de coups bas et de travers. Et pourtant, la compétition politique ne doit jamais perdre de vue à tout aspirant à la fonction politique que seul le combat pour la paix, l’unité et le bien-être du peuple mérite d’être mené au-dessus de toute autre considération. C’est malheureusement à tout le contraire qu’on assiste bien souvent dans le rang de la plupart des snos hommes politiques béninois qui, une fois portés à de hautes fonctions politiques, tournent résolument dos au peuple, pour se servir allègrement. Certains ont longtemps surfé sur l’ignorance du peuple pour se hisser au firmament. Depuis l’avènement du président Patrice Talon, ces politiciens véreux n’ayant plus la côte, tentent désespérément de sortir de l’auberge. Le « logiciel » de l’homme de la rupture a formaté les disques durs de ces politiciens, véritables marchands d’illusion qui sont en partie responsables de la misère croissante de certains Béninois. Leur stratégie n’étant plus opérante face aux nouvelles donnes politiques où seul le résultat et l’efficacité sont de mise, ils ont alors choisi d’entretenir la haine au sein des populations, en faisant croire à ces dernières que ce qui se fait est contre leurs intérêts. Mais c’est sans compter avec la maturité du peuple qui découvre de plus en plus la duperie dans laquelle il a été emballé depuis plusieurs années. Le rapprochement Yayi-Talon a totalement déjoué les pronostics des hommes aux postures ‘’va-t-en-guerre’’. Ayant longtemps profité de la crise qui a brouillé les relations entre ces deux alliés d’antan, ces derniers tentent aujourd’hui de faire croire à qui veut bien les entendre, que ce rapprochement est juste une farce qui n’aboutira à rien. Dans le même temps, beaucoup de voix s’élèvent pour saluer cet élan de réconciliation, qui va inéluctablement renforcer la cohésion et l’unité des fils et filles du pays. Dès lors, le peuple est appelé à faire preuve de bon sens pour choisir ceux qui luttent pour son intérêt et ceux qui, jaloux du développement impulsé au pays, tentent de brouiller les cartes. Que gagne le Bénin à voir ses fils et filles divisés ? C’est la question que doit se poser tout citoyen doté de bon sens au regard des commentaires et analyses tendancieux faits par certains hommes politiques autour de cette encontre salutaire. Face aux deux courants qui émergent depuis l’historique rencontre entre les deux cadors de la politique béninoise, le peuple devra faire un choix éclairé.
Gabin Goubiyi