« La Cour constitutionnelle vient de dire le droit. Selon la Constitution, ses décisions sont sans recours. Nous sommes en face aujourd’hui d’une évolution normale du processus démocratique dans notre pays. Le Parlement a joué son rôle dans le cadre du vote de la loi. En modifiant le Code électoral, la Cour constitutionnelle a été saisie et elle a donné sa position. Cela veut dire que nos institutions fonctionnent convenablement. La décision ne veut pas dire que nous qui sommes du côté du chef de l’Etat, nous qui sommes membres des partis qui soutiennent l’action du chef de l’Etat, ces partis qui ont pris l’initiative de la modification du Code électoral qui vient d’être déclaré conforme à la Constitution, nous ne pourront pas dire que cette décision fait de nous des victorieux. Pas du tout ! Nous, nous sommes en guerre contre le sous-développement, la pauvreté au Bénin, tout ce qui va empêche le bien-être dans notre pays. Ce n’est donc pas encore la victoire, mais nous sommes sur le chemin du renforcement des institutions de la République, de la responsabilité des partis politiques à travers le fait que les partis vont cesser d’être hyper personnalisés pour être désormais des institutions qui vont exister au-delà des hommes et permettre à ce que nous ayons une stabilité dans notre pays. Ce qui va conduire dans l’élan du développement du pays et permettre aux populations de s’exprimer réellement à la base et donner l’opportunité aux partis politiques d’élire à la tête du pays, les hommes voulus et acceptés par le peuple. Nous sommes sur cette voie désormais. C’est normal qu’il y ait des nostalgiques du temps passé. Ces derniers prendront le train en marche car la mutation est irréversible. Nous devons aller plus loin et avoir des partis nationaux qui ne doivent pas être des partis régionaux. Nous devons avons des responsables politiques qui assument entièrement leurs responsabilités et nous devons restaurer la confiance entre le peuple et les institutions politiques que seront désormais les partis politiques. Chaque responsable politique, en s’engageant en politique, doit devoir loyauté, fidélité et engagement pour l’action politique pour laquelle il a librement consenti. Nous avons désormais l’opportunité de dire que la transhumance serait conjuguée au passé. Nous avons désormais l’opportunité de stabiliser les courants politiques au sein du Parlement. Nous avons enfin désormais l’opportunité de parler développement de notre pays et finir avec la manipulation et les usines de production de rancœur et de haine ».