Dans une démarche rare et saluée, le conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), 7ème mandature, Basile Tchibozo, a échangé, mercredi 8 octobre 2025, avec les professionnels des médias de Parakou. Fidèle à sa promesse de campagne, il s’est livré à un exercice de transparence inédit : une reddition de comptes directe et sans filtre, qui renforce la synergie entre la Haac et les acteurs du 4ème pouvoir.
Après Cotonou et Porto-Novo, Parakou a accueilli la troisième étape de cette tournée de proximité. Pendant plus de deux heures d’échanges francs, Basile Tchibozo a abordé les réformes en cours : assainissement du paysage médiatique, suivi du respect de la déontologie, réflexion sur l’aide de l’État à la presse et la fiscalité des organes privés. « Sans les médias, la Haac n’existe pas », a-t-il rappelé, invitant les journalistes à respecter les règles du métier. La question de la carte de presse a également retenu l’attention. Pour lui, elle doit être un symbole de dignité et de protection : « Le premier bouclier d’un journaliste, c’est sa carte de presse. » Il a aussi invité les associations faitières (Upmb, Cnpa, Odem) à jouer pleinement leur rôle. Abordant des sujets sensibles comme la fermeture de ‘’La Gazette du Golfe’’ ou l’exclusion de certains journalistes détenteur pourtant de la carte de presse lors de l’investiture présidentielle, le conseiller a prôné la concertation et la responsabilité collective. En pleine période préélectorale, il a exhorté ses confrères à la rigueur déontologique « L’embrasement du pays ne doit jamais venir des journalistes ».
Romuald Affédjou (Coll.)

















