Répression des infractions au Code de la route : Un commissaire tabassé à Ouèssè

L’opération de répression des infractions liées au non-respect du Code de la route lancée le 1er mars 2024 par les éléments de la Police républicaine a mal tourné à Laminou, dans la Commune de Ouèssè dans le département des Collines. Dans cette localité, le commissaire de l’arrondissement de Gbanlin a été pris à partie par les populations le lundi 22 avril 2024. Il a été grièvement blessé et transféré d’urgence au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Parakou.

L’opération de répression du non-port de casque par les éléments de la Police républicaine a viré au drame à Laminou, dans la Commune de Ouessè, département des Collines. Selon les informations rapportées par un média de la place, dans la soirée du lundi 22 avril 2024, des éléments de la Police républicaine de l’arrondissement de Gbanlin dans la Commune de Ouessè ont pris position à Laminou pour contrôler si tous les usagers étaient en règle avec le port obligatoire de casque. Lors de cette opération de contrôle, un dispositif sécuritaire a été installé par les hommes en uniforme. Selon les informations, un usager indélicat de la route sans casque aurait foncé tout droit dans le dispositif. C’est ainsi qu’il a réussi à traverser le dispositif mis en place par la Police mais s’est heurté à un autre motocycliste qui venait du sens opposé. Le choc a été très violent entre les deux motocyclistes et celui en règle avait remorqué une autre personne. Les trois (03) personnes sont blessées sur les lieux. Ce qui a créé un soulèvement populaire contre les éléments de la Police républicaine en faction pour le contrôle. Alors que les blessés sont évacués à l’hôpital, quelques instants après l’incident, les populations visiblement remontées, s’en sont prises au commissaire de Gbanlin qui était dans le périmètre de l’incident. Le fonctionnaire de Police a été pris en sandwich par les populations. Il a été sérieusement blessé notamment à la tête, ce qui a nécessité son évacuation au Chu de Parakou pour des soins intensifs. Dans le rang des populations, on soutient que c’est suite à une poursuite des policiers que les usagers ont été accidentés. De leurs côtés, les forces de l’ordre parlent d’incivisme. Une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités.

Abdourhamane Touré