Les ministres du commerce des Etats du Corridor Abidjan-Lagos se sont réunis pour réfléchir sur les entraves et obstacles aux échanges de produits originaires de la communauté et des marchandises déclarés en transit en vue de proposer des solutions appropriées aux chefs d’Etat et de gouvernement des cinq Etats du corridor Abidjan-Lagos. C’était hier jeudi 05 octobre 2023, à Cotonou.
Les obstacles qui entravent les échanges commerciaux sur le corridor Abidjan-Lagos ont été au cœur de la réunion de haut niveau des ministres du commerce des cinq Etats du corridor le jeudi 05 octobre 2023, à Cotonou. Dans son mot de bienvenue, Romuald Wadagni, ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances, a rappelé que la nécessité pour les Etats du corridor Abidjan-Lagos de travailler à accroître les échanges entre les pays a été véritablement notée pendant la crise du Covid-19 où « nous nous sommes aperçus que finalement, ce qu’on lisait dans les rapports qui disent que les pays africains n’échangent pas assez entre eux deviendrait une nécessité de survie, parce que nous sommes tellement dépendant des échanges hors zone. Pendant la crise du Covid-19 nous avons vu à quel point nous avons souffert pour l’approvisionnement d’intrants de base », a souligné le ministre Wadagni. La crise russo-ukrainienne, ajoute-t-il, confirme également conforme également toute les difficultés et la menace sur la sécurité alimentaire alors que les Etats du corridor disposent des terres, alors que ces Etats disposent des terres et des capacités de produire et d’échanger davantage. Il estime que les questions liées aujourd’hui aux échanges entre les pays africains et la qualité des échanges sur le corridor ne sont plus seulement une question de nécessité pour les populations, mais de survie. « Nous reconnaissons tous dans nos discours qu’il faille commercer les uns avec les autres, mais avant d’aller à cette échelle, il est important déjà que dans les sous-zone, dans les sous-groupes de la Cédéao, nous travaillons vraiment à lever toutes les formes d’entraves liées au commerce entre nos pays. Parce que c’est quand on sera fort entre nous qu’on va pouvoir compter sur la scène internationale », a insisté Romuald Wadagni. Les difficultés que rencontre les acteurs économiques au niveau des frontières dur le corridor Abidjan-Lagos et la pertinence des assises de Cotonou ont été soulevées tour à tour par Mohamed Ibn Chambas, Omar Alieu Touray et Yusuf Maitana Tuggar, respectivement président de la Commission de la Cédéao, président de Task et président du Conseil des ministres de la Cédéao.
Odi I. Aïtchédji