Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 31 octobre 2025, la résolution 2797 (2025) prorogeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) jusqu’au 31 octobre 2026.
Le texte, présenté par les États-Unis, a été adopté par 11 voix pour, avec les abstentions de la Chine, de la Russie et du Pakistan. L’Algérie, comme l’année précédente, n’a pas pris part au vote, selon le communiqué de presse publié à l’issue de la séance. Dans cette résolution, le Conseil de sécurité soutient les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel pour faciliter les négociations en vue d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au différend du Sahara occidental. Le texte met l’accent sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc, considéré comme la base la plus sérieuse et réaliste pour parvenir à un règlement définitif d’un conflit qui dure depuis plus de cinquante ans. L’Algérie a justifié sa non-participation au vote, estimant que la résolution ne reflète pas la doctrine onusienne en matière de décolonisation et qu’elle ignore les propositions du Front Polisario soumises au Secrétaire général. La Russie a, de son côté, dénoncé une « démarche de cowboys » des États-Unis, accusés d’avoir imposé un texte orienté par leurs propres intérêts. Moscou a précisé s’être abstenue pour ne pas bloquer la prorogation du mandat de la Minusro, tout en laissant une chance au processus de paix. La Chine et le Pakistan ont, eux aussi, opté pour l’abstention, évoquant des déséquilibres persistants dans le texte malgré les efforts américains. Ils ont souligné que toute solution durable passe par une médiation inclusive, impliquant toutes les parties sur un pied d’égalité, conformément à la Charte des Nations unies et aux principes de la décolonisation.
Une résolution qualifiée d’« historique » par les États-Unis et leurs alliés
Les États-Unis ont salué l’adoption d’un texte qualifié d’« historique », susceptible d’ouvrir une nouvelle ère de paix et de prospérité dans la région. Washington a insisté sur le caractère consensuel du texte, affirmant qu’il reflète la détermination du président Donald Trump à soutenir le plan d’autonomie marocain présenté le 11 avril 2007. La France a, pour sa part, réaffirmé son soutien constant à ce plan, qu’elle considère comme le cadre le plus crédible pour régler définitivement la question du Sahara occidental. Le Royaume-Uni a salué un texte marquant le début d’un processus décisif, tandis que la Slovénie, la République de Corée et le Danemark ont rappelé l’importance du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appelé à une coopération renforcée avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général.
Cette résolution constitue un nouveau succès diplomatique pour le Maroc, fruit de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du soutien croissant de la communauté internationale à l’initiative marocaine d’autonomie. Dans un message adressé à la Nation, le Souverain a exprimé sa fierté et sa détermination à poursuivre ce processus. « Après cinquante ans de sacrifices, nous amorçons, avec l’aide et la bénédiction de Dieu, une nouvelle étape décisive pour consolider la marocanité du Sahara et mettre un terme définitif à ce conflit artificiel, dans le cadre d’un règlement consensuel fondé sur l’initiative d’autonomie », a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
L.A.



















