Le Bénin va bientôt disposer de sa première unité de médecine nucléaire. Le Conseil hebdomadaire des ministres du mercredi 11 décembre 2024, le gouvernement a autorisé la contractualisation avec divers prestataires dans le cadre de la conception-construction et équipement de ladite unité au Centre hospitalier international de Calavi (Chic).
De meilleures perspectives pour les malades au Bénin. Dans le but de favoriser le fonctionnement optimal du Centre hospitalier international de Calavi (Chic), pour une prise en charge efficace des patients, il est prévu la construction d’un service de médecine nucléaire doté d’équipements très spécialisés tels que le +cyclotron, avec le soutien de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea). En Conseil des ministres le 11 décembre 2024, l’Exécutif a validé la contractualisation avec divers prestataires dans le cadre de la conception-construction et équipement de cette unité. Les sociétés et cabinets sélectionnés ont déjà donné la preuve de leur savoir-faire sur le chantier de construction de l’hôpital et auront pour mission la conception et la construction d’un bâtiment adapté d’une part, ainsi que l’assistance technique à la maîtrise d’ouvrage et au contrôle technique y relatifs, d’autre part.
Le secteur de la santé révolutionné
Avec cette technologie qui sera mise en oeuvre au Chic, on peut affirmer sans se tromper que la révolution enclenchée par le président Patrice Talon depuis avril 2016 dans le secteur de la Santé au Bénin en le modernisant avec des résultats probants et beaucoup d’autres initiatives en cours de mise en œuvre fait son petit bonhomme de chemin. Fruit des réformes opérées, soutenues par une vision, celle de doter le Bénin à l’horizon 2030, d’un système de santé régulé, performant et résilient basé sur la disponibilité permanente de soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, cette unité nucléaire réflète l’ambition du gouvernement du président Patrice Talon d’« d’offrir aux populations des services de santé de qualité en vue d’assurer un bien-être général ». Dans cette dynamique, en plus des réformes structurelles, organisationnelles, le gouvernement s’emploie à construire et/ou à réhabiliter et équiper les infrastructures sanitaires. Au nombre desdistes infratructures, le Centre hospitalier international de Calavi qui verra le développement des activités médicales et chirurgicales spécialisées à travers 9 pôles. Le bout du tunnel n’est plus loin puisque cet hôpital de 436 lits est achevé,. Les procédures de recrutement de divers personnels sont en cours et tout se met progressivement en place pour une opérationnalisation rapide et optimale de l’hôpital en 2025. C’est donc dans le but d’optimiser le fonctionnement de cette infrastructure sanitaire moderne et pour une prise en charge efficace des patients, que le Conseil des ministres du mercredi 11 décembre 2024 a autorisé la contractualisation avec divers prestataires dans le cadre de la conception-construction et équipement d’une unité de médecine nucléaire au Centre hospitalier international de Calavi.
Ce qu’il faut comprendre de la médecine nucléaire
La médecine nucléaire est la spécialité médicale qui utilise les propriétés de la radioactivité à des fins médicales. Les éléments radioactifs, ou radionucléides, ont la particularité d’émettre différents types de rayonnements. Ces rayonnements traversent différemment les organes selon leur densité. Cette propriété est exploitée pour observer les organes durant leur fonctionnement, permettant ainsi l’étude, le diagnostic et le suivi de très nombreuses maladies. La médecine nucléaire consiste à administrer aux patients, en quantités faibles et sans danger des composés contenant des matières radioactives (les radiopharmaceutiques) qui peuvent servir à des fins de diagnostic et de traitement. Elle donne des images en 3D apportant un complément à la radiologie, à l’échographie et à l’Irm. Les autres avantages et services que va offrir cette technologie est la scintigraphie et les scanners Pet/Ct qui permettent aux médecins d’estimer la sévérité d’une maladie, son étendue ainsi que sa progression. Ils peuvent mesurer la réponse aux traitements en cours et, dans les cas de cancers, détecter au plus tôt les récidives. Sous d’autres cieux, ces examens et thérapies sont couramment prescrits pour le diagnostic, le traitement et le suivi de cancers, de maladies pulmonaires ou thyroïdiennes, de troubles cardiovasculaires ou encore de rhumatismes. La construction de ce service de médecine nucléaire se fera avec le soutien de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), la plus habilitée en la matière. Il n’y a donc aucune crainte à avoir sur la concrétisation du projet. Cette décision gouvernementale est un grand pas pour le Bénin dans le secteur de la santé car les pôles de compétences de l’unité ne courent pas les rues. Ce qui montre la nouvelle dimension du Bénin en Afrique et dans le monde. Au regard de tout ce qui précède, on peut dont affirmer sans se tromper que cette mesure est en parfaite cohérence avec les objectifs qui sous-tendent la construction du Chic à savoir: améliorer les capacités et les offres de soins aux populations béninoises ; réduire le coût des évacuations sanitaires en proposant au Bénin, des soins et prestations aux normes internationales.
Abdourhamane Touré