Le gouvernement du président Patrice Talon a rénové considérablement le secteur de la santé. Fortement critiqué sous les anciens régimes, ce secteur important en essuie moins depuis 2016. C’est le fruit d’un travail conséquent porté par le Programme d’actions du gouvernement (Pag).
Le gouvernement critiqué à propos du Cnhu
Bon nombre sont les opposants et activistes des droits de l’homme qui ont critiqué le régime de Patrice Talon d’avoir préféré la rénovation du palais de La Marina au détriment du Cnhu qui est tout juste en face. En 2020, « le palais de la Marina fait peau neuve. Ceci, grâce au président Patrice Talon. L’homme a su matérialiser son goût. Lors de la célébration des 60 ans d’indépendance du Bénin le samedi 1er août, le peuple a assisté à une courte visite au sein de la présidence de la République. Les images diffusées montrent un palais rénové, orné de fleurs de tout genre et de diverses origines. Dans la salle d’audience du président, de nouveaux meubles disposés avec des objets d’arts typiquement béninois. Le marbre du Bénin a été aussi utilisé pour changer le visage de la Présidence du Bénin. Le post de la Garde républicaine n’a pas été occulté. Il a bénéficié aussi d’une touche particulière », a décrit le journal Bénin intelligent. Le montant de la rénovation serait de 14 milliards. Un montant qui a suscité plusieurs réactions dans l’opinion nationale. Pour beaucoup, ils n’arrivent pas à comprendre comment le gouvernement peut investir autant d’argent dans la rénovation du palais de La Marina alors que dans beaucoup de secteur clé, il manque le minimum. A les suivre, les 14 milliards auraient pu permettre au gouvernement d’améliorer le plateau technique sanitaire du Bénin, d’investir dans des projets porteurs d’emplois et autres. Des personnes ont même écrit à l’Assemblée nationale pour interpeller le gouvernement.
Extrait de la lettre ouverte des juristes et un enseignant aux députés
« Nous venons respectueusement en tant que citoyens épris de paix, de justice et d’équité, vous soumettre quelques doléances. En effet, le 1er août 2020, notre cher et beau pays le Bénin a célébré les 60 ans de son accession à la souveraineté internationale; instant de joie et surtout de réflexion. Particulière en raison de la Covid-19, de la morosité économique et de la dégradation du climat social, la célébration de cette année a eu le mérite de nous révéler à nous-mêmes et de mettre en lumière la place qu’occupe l’Humain dans les politiques publiques et dans nos cœurs. Dans la ferveur de cette célébration, se côtoyaient le bon et le moins bon, l’opulence et l’indigence. Pendant que nombreux de nos compatriotes se trouvent de plus en plus en difficulté à satisfaire à leurs besoins fondamentaux et que, par voie de presse, nous apprenons qu’un des nôtres s’est donné la mort, en raison de son incapacité à faire face aux soins de santé de sa femme alitée, notre pays fêtait ses soixante années d’indépendance dans le faste au palais de la Marina. Si mettre l’argent du contribuable dans le beau, l’esthétique, rénover des bâtiments qui hébergent les institutions qui plus est la Présidence de la République, ne devrait susciter autant de polémiques et d’indignation, il va de soi que quatorze (14) milliards de FCfa (selon les indiscrétions) sont énormes et frisent, dans un contexte comme le nôtre, une sorte d’indifférence de nos gouvernants face à la misère du Peuple qui ne demande que le minimum pour survivre. Oui, survivre parce qu’il ne vit pas, ce Peuple que vous représentez au parlement. Dans ce Bénin, notre pays, où malgré les importantes réalisations et efforts du régime du « Nouveau départ », le droit à l’éducation, à la santé, à l’eau, à l’alimentation, au logement et au bonheur ne sont toujours pas effectifs, il est incompréhensible de nous voir choisir l’agréable au détriment de l’utile. S’en offusquer n’est nullement une absence de goût ou un désamour pour l’élégance et l’agréable. Car, il est un secret de polichinelle que les pays qui mettent l’argent du contribuable dans l’agréable sont ceux ayant fini de satisfaire aux besoins élémentaires de leurs peuples. Sauf erreur, notre pays n’est pas encore à ce stade. Quatorze (14) milliards de nos francs nous auraient permis d’opérationnaliser plusieurs projets ou infrastructures sociocommunautaires de base, affiner notre politique d’assistance sociale, financer la réinsertion des prisonniers etc. Pourquoi ne pas avoir pensé à la rénovation notre hôpital de référence, le Cnhu ? Bien que le Programme d’Action du Gouvernement ait prévu la construction d’un hôpital de référence à la hauteur de nos rêves dans la Commune d’Abomey-Calavi, il n’est pas moins vrai que le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga et nos centres hospitaliers départementaux continuent d’enregistrer des cas qui auraient pu trouver solutions, si le Gouvernement avait opté pour leur rénovation, surtout que la construction envisagée n’ouvre pas la voie à la fermeture de ces Centres. La rénovation du palais pouvait attendre. La santé, par contre, ne peut pas attendre ».
La réponse de Wilfried Léandre Houngbédji
La réfection de l’actuel palais de La Marina fait couler beaucoup d’encre et de salive. Invité sur une émission spéciale de radio Lokossa le lundi 10 août 2020, le Directeur de la communication de la présidence de la République, Wilfried Léandre Houngbédji, estime que c’est l’image projetée par le Bénin à ses différents partenaires internationaux qui s’est améliorée. A l’entendre, quand on reçoit des chefs d’Etat étrangers ou des délégations étrangères à la présidence, il faut qu’ils puissent dire que les Béninois sont des gens propres, des gens sérieux, des gens ambitieux. Cette réfection a été lancée comme tous les grands chantiers en cours. Il a profité de l’occasion pour rappeler que c’est ce même gouvernement qui a mobilisé plus de 175 milliards pour la construction de l’hôpital de référence de Calavi. Comme quoi, le volet santé occupe une place prépondérante dans le Programme d’actions du gouvernement Pag.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)
Compte rendu du Conseil des ministres du 07 septembre 2022
I- Mesures normatives.
Transformation du Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga par absorption de l’hôpital d’instruction des armées de Cotonou.
Cette décision s’explique par la volonté du gouvernement de fusionner ces deux structures afin d’en optimiser les prestations au profit des usagers.
Il s’observe en effet que, de part et d’autre, certaines compétences et spécialités disponibles ne sont pas suffisamment utilisées, de même que les infrastructures ; ce qui est de nature à créer des préjudices aux patients.
La mise en commun des moyens va donc favoriser la mutualisation des ressources disponibles dans les deux structures, le renforcement des pôles de spécialités, une plus grande efficacité dans la prise en charge des urgences, une meilleure organisation s’agissant de l’approvisionnement en intrants et de l’acquisition des équipements, de même que la facilitation de la référence et de la contre référence ou la continuité des soins.
Le ministre de la Santé prendra les dispositions indiquées, en lien avec le ministre de l’Economie et des finances, pour la mise en place des organes de gouvernance du nouveau Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutougou Maga.
Au titre des autres mesures normatives, ont été par ailleurs adoptés les décrets portant approbation des statuts du Centre des oeuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi et du Centre des oeuvres universitaires et sociales de Parakou.