La situation des femmes handicapées en matière d’accessibilité aux soins de santé et prise en charge pluridisciplinaire du cancer du col de l’utérus préoccupe des Organisations de la société civile. Deux Ong à savoir « Para médecine pour le bien-être des populations » (Pmbep) et « Grande vision plus » intervenant toutes dans le secteur de la santé ont décidé de mutualiser leurs efforts et compétences au service de cette frange de la population. Dans ce cadre, elles ont initié le projet « Ma vie de femme handicapée face au cancer du col de l’utérus ». D’une durée de trois mois, ledit projet qui est exécuté dans trois arrondissements de Cotonou. Il a pour objectif de contribuer à l’atteinte du troisième Objectif du développement durable (Odd) en œuvrant pour le bien-être sanitaire des couches vulnérables. Cela passe par le soutien aux femmes handicapées membres du Réseau associations de personnes handicapées du Littoral (Raphal) dans l’accès à l’information au dépistage et à la prise en charge du cancer du col de l’utérus ; la mise en place d’un cadre permanent d’accompagnement des femmes handicapées sur les maladies au sein du Raphal et l’adressage de l’accessibilité des femmes handicapées à la prévention des maladies non transmissibles notamment le cancer du col de l’utérus. Après la première phase d’exécution, les parties prenantes du projet se sont retrouvés le mercredi 28 septembre 2022 à la Maison de la société civile pour un bilan à mi-parcours. Selon le chef de file du projet, Mikaël Viégbé et le suivi-évaluateur, Romaric Lègonou, sur les 75 femmes handicapées qui sont prévues pour être informées, éduquées et dépistés sur le cancer du col de l’utérus dans le cadre du projet, 34 sont sensibilisées et 11 dépistées. Dans le lot, on dénombre 9 cas négatifs, 1 cas positif et 1 cas non positif et non négatif. Présents à la rencontre qui a été sanctionnée par un document de plaidoyer remis aux responsables d’organes de presse, le directeur de la Maison de la société civile, Armand Vignon, le représentant de la mairie de Cotonou, Joël Djéigo et la représentante des Centres de promotion sociale de Cotonou, Sabine Agbo, ont salué le travail abattu par le consortium car c’est « sur ces genres de thématiques, que les associations doivent pouvoir se mobiliser ». Ils ont invité les responsables des deux Ong à travailler à l’atteinte des objectifs du projet qui permettra de sauver des femmes handicapées condamnées à succomber aux maladies silencieuses.
Serge Adanlao