En prélude aux manifestations socio-culturelles de la biennale Ouidah 2024, Laboratorio Arts Contemporains organise depuis, le mercredi 03 avril 2024, au siège de Circo-Bénin, une résidence immersive liée à l’exploration des marques artistiques conjointes du vodun et du cirque, au profit des artistes professionnels. Sous la houlette des deux formateurs, Prime Ezinse (circassien béninois) et Hyacinthe Reisch (circassien suisse), la restitution de ce stage sera effective vendredi prochain à l’espace culturel ‘’Le Parking’’ de Fidjrossè.
Ambiance de travail très décontractée au siège de Circo-Bénin. Venus de divers horizons, la dizaine de stagiaires écoutent avec assiduité les orientations et conseils des deux formateurs, Prime Ezinse, circassien-Directeur de Circo-Bénin et Hyacinthe Reisch, Circassien- Acrobate-comédien de formation. Pour la première journée des travaux, les stagiaires ont exposé aux formateurs des scènes de cirque inspirées de la tradition Vodun. Ce qui a permis aux encadreurs de mieux juger la qualité du travail présenté tout en apportant des correctifs. Dans cet élan, Prime Ezinse confie : « Les stagiaires ont largement des acquis en technique. On a apporté la possibilité de faire des recherches, donc d’utiliser la technique, mais au profit de l’artistique. On a donné des thèmes qu’ils vont développer, ce qu’ils ont fait. On a détourné du matériel, c’est-à-dire, utiliser l’objet ou autre chose, que ceux à quoi cela a l’habitude de servir. Comme nous sommes en train de traiter le sujet vodoun, ils ont utilisé le thème Vodun qu’ils ont développé, d’une manière ou d’une autre pour qu’on puisse avoir des résultats. C’est la première journée, il nous reste deux autres journées et après le vendredi soir, on va présenter une petite restitution ». Quant à Hyacinthe Reisch, il a essayé de nourrir ce que les stagiaires lui ont présenté. En vrai, dit-il, «je me suis aperçu que les stagiaires savaient beaucoup plus en tout, ils m’ont donné beaucoup plus de matériels. Je leur ai demandé de transformer la technique démonstrative, c’est-à-dire théoriquement, si jamais tout le monde fait pareil et travaille pendant des années, ils pouvaient arriver à ça. Ce n’était pas seulement de leur montrer la technique, mais c’est aussi de raconter des histoires, en tout cas de me faire sentir des émotions, arriver à me parler de thème, aussi bien de vodoun, aussi bien de ce qu’ils racontaient, comment d’un coup, une technique allait pouvoir raconter quelque chose », a-t-il détaillé. Les deux formateurs assurent avoir comblé l’attente du public le vendredi 05 avril à l’espace culturel ‘’Le Parking’’ à travers la restitution de la première étape du travail surtout le summum qui sera plutôt en août au cours de la biennale d’art. A noter que les deux artistes s’engagent dans une démarche créative innovante, interrogeant les intersections entre les arts du cirque, les expressions artistiques de rue, et les traditions vodun.
Rodéric Dèdègnonhou (Br-Borgou-Alibori)