Présente au Togo, au Ghana et au Nigéria, le vodoun Atingali est une divinité peulh venue de l’Inde selon ses dépositaires au plan national. A ce jour, cette divinité qui incarne la foi, le pardon, la tolérance compte des milliers d’adeptes. Notre rédaction vous propose d’aller à la découverte de la déité Atingali.
A l’instar du « Tron kpéto déka », « Tron kpéto Vé », « Hêbiosso », « Dan », « Tchango » et « Sakpata », le vodoun « Atingali » est aussi l’une des divinités inscrites au panthéon vodoun du Bénin. Selon le vénérable Ayéhougbo 2, l’héritier légitime du vodoun Atingali, il est utilisé pour la protection de la famille. Selon ses explications, il était régulièrement confronté à des évènements malheureux. Ainsi, à la recherche des solutions, il est allé en aventure. De Kplakplèmè au Ghana en passant par Tado, il a fait la rencontre d’un grand féticheur nommé Nangbéni. Avec persévérance, il découvre les anges sacrés de la région Ôdôkô au Ghana. C’est ainsi qu’en rentrant au bercail, il est rentré avec le fétiche Atingali Gatinga. « Atingali, c’est la foi, le pardon, la tolérance et le respect des lois de la nature. Ce sont quelques valeurs que prône ce vodoun qui n’est pas dans le mal comme le pensent certains », a indiqué le dignitaire du culte. A ce jour, cette divinité est gardée et protégée par Hounnongan Metonou Agbokanlin, président d’Atingali du Benin. Il a la responsabilité de l’installer chez les initiés qui en expriment le désir après une initiation sur les pratiques du vodoun Atingali. Pour Hounnongan Metonou Agbokanlin, le vodoun Atingali est connu dans l’univers endogène béninois, mais bien aimé et vénéré par Hounnongan, adeptes et fidèles de la divinité qui lui doivent le salut. Ceci, du fait de sa puissance et de ses bienfaits. « Cette divinité procure la chance, traite l’infertilité et combat la sorcellerie sous toutes ses formes », a confié le haut adepte.
Bienfaits de la divinité Atingali
Pour Hounnongan Mèdémawé, tradi-praticien et dignitaire du culte Atingali, les bienfaits de la divinité sont innombrables. Pour les observer, il faut respecter tous ses interdits qui tournent autour des dix commandements de Dieu. Il est important aussi d’avoir la crainte de Dieu, l’amour du prochain et surtout de respecter les prescriptions de la nature. Pour obtenir un gain de cause, les adeptes utilisent le foudre communément appelé « adou », les bougies blanche, noire, jaune et rouge, la cola rouge, le parfum, des liqueurs et autres ingrédients dont seuls les hounnons et hounnongans ont le secret. « Avec cette divinité, vous pouvez avoir tout ce que vous désirez. Elle utilise des anges qui représentent des messagers auprès de Dieu », a expliqué un adepte. Pour remercier la divinité pour ses bienfaits, les dignitaires organisent les dimanches une messe d’action de grâce dans leurs temples. Pour renforcer le pouvoir d’action de la divinité Atingali, ils font des cérémonies traditionnelles appelées « Péta » au cours desquelles les animaux comme le bœuf, le mouton, les volailles, chiens et autres sont immolés en l’honneur de la déité. En raison de la rapidité dont elle fait preuve dans la résolution des problèmes, le vodoun Atingali ne cohabite pas avec certaines divinités. Pour matérialiser une maison qui abrite ce vodoun, on élève un drapeau composé des tissus noir, blanc et rouge. Par ailleurs, « Atingali » travaille avec d’autres entités terrestres et célestes. Le vodoun Vodoun « Atingali » est un esprit protecteur et bienfaiteur pour ses adeptes face aux envoûtements, sorcellerie, problèmes de maternités ou autres soucis spirituels. Pour bénéficier de ses bienfaits, il faut respecter les interdits, faire les cérémonies et lui rester fidèle.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)