Le Conseil des ministres s’est réuni hier, mercredi 16 février 2022 sous la présidence du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Au cours de cette rencontre, plusieurs décisions ont été prises, notamment l’autorisation de la collecte et du traitement des données par des systèmes de vidéoprotection.
Bonne nouvelle pour la population béninoise. La libre circulation et la protection des personnes et des biens seront mieux sécurisés. En effet, le Conseil des ministres réuni hier, mercredi 16 février 2022, sous la présidence du Chef de l’Etat, Patrice Talon, a autorisé la collecte et le traitement des données par des systèmes de vidéoprotection. Afin d’opérationnaliser cette technique de protection des personnes et des biens, le gouvernement a requis l’avis favorable de l’Autorité de protection des données personnelles avant l’adoption du décret au terme duquel, le champ de vision des systèmes de vidéoprotection ne couvre en aucun cas les lieux privés. Ainsi, il s’applique aux systèmes de vidéoprotection entendu comme tout dispositif technologique de capture, de stockage et de traitement d’images, installé sur la voie publique, les lieux publics, les lieux ouverts au public, dans les infrastructures, installations et édifices publics, pour le compte de l’Etat, d’une collectivité locale, d’un établissement public ou d’une personne morale de droit privé gérant un service public. C’est un grand pas qui vient d’être fait dans la protection des Béninois, surtout dans les lieux publics en ce sens que l’existence de caméra de surveillance dans un supermarché a permis, il y a quelques années, d’identifier des braqueurs et de pouvoir mettre la main sur eux. La mise en place de tels systèmes est destinée à assurer le renforcement des mesures visant la sécurité publique. Elle participe surtout de l’optimisation de la lutte contre le grand banditisme à travers la prévention, la recherche, la constatation ou la poursuite des infractions pénales, l’exécution des condamnations pénales ou des mesures de sûreté. C’est comme un chaînon manquant que le gouvernement vient ainsi raccorder à sa politique sécuritaire et qui pourrait faciliter aussi le travail des unités de recherches scientifiques. La population béninoise peut donc être rassurée, car le champ d’application de la vidéoprotection se fera conformément aux prescriptions légales, en veillant au respect scrupuleux de la vie privée des citoyens. Et pour cela, le gouvernement a requis l’avis favorable de l’Autorité de protection des données personnelles. C’est la preuve que l’Exécutif fait preuve de responsabilité et fait les choses dans le respect des droits de ses concitoyens.
Léonce Adjévi