(La communauté internationale demande des comptes)
À cinq mois de l’élection présidentielle, le climat politique en Tanzanie se tend davantage. Le prêtre Charles Kitima, figure religieuse respectée et critique du pouvoir, a été violemment agressé le 30 avril à Dar es Salaam. Alors qu’il rentrait d’une réunion religieuse, il a été attaqué dans un restaurant proche de son domicile par deux individus, qui l’ont frappé à la tête avec un objet lourd. Il est actuellement hospitalisé dans un état grave.
Connu pour ses prises de position en faveur de l’État de droit et de réformes électorales, Kitima aurait été ciblé pour ses opinions, selon son avocat Boniface Mwabukusi. Ce dernier réclame une enquête impartiale, dénonçant l’inefficacité des précédentes investigations sur des violences similaires.
L’Union européenne et les États-Unis ont réagi rapidement, appelant à une enquête indépendante pour faire la lumière sur cette agression. Cette attaque intervient dans un contexte marqué par une répression accrue de l’opposition, illustrée notamment par le procès pour trahison de l’opposant Tundu Lissu. Face à cette situation, l’Église catholique a appelé à un boycott de la présidentielle si les réformes promises ne sont pas engagées.