Trois menaces pour la sécurité nationale pourraient tenter de secouer le Bénin géostratégiquement et géopolitiquement à savoir le terrorisme, l’extrémisme violent et la piraterie maritime. Mais, prévoyant et précautionneux, le gouvernement n’a pas manqué de prendre des mesures hardies pour le repousser et le réprimer.
Le samedi 1er février 2020, le chef de l’Etat Patrice Talon s’est rendu à Allada pour constater l’évolution des travaux de la caserne. C’était après la visite de l’usine « Blue Skies Bénin » dans la Commune d’Allada. Blue Skies est une multinationale, présente dans 5 pays à travers le monde, dont l’activité principale est la production de salades et produits dérivés de fruits. « Le chef de l’Etat, en marge de cette visite, a également fait une descente inopinée sur le chantier de construction de la nouvelle caserne militaire d’Allada pour constater avec satisfaction l’avancée des travaux, qui permettront aux forces armées béninoises de disposer d’infrastructures modernes et confortables pour assurer leurs missions régaliennes. Le président Talon était accompagné pour la circonstance du ministre de l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, du ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Alimatou Assouma, du Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations, Laurent Gangbès, du préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codja et du maire d’Allada, Michel Acléhinto », a renseigné le site du gouvernement. Quelques jours après cette visite, le président Patrice Talon a fait brièvement le point sur une publication sur le réseau social Facebook. Le samedi 1er février 2020, j’ai effectué une visite dans une unité de production de salades, de dérivés de fruits mais aussi sur le chantier de construction de la nouvelle caserne militaire d’Allada », a-t-il rappelé.
Le but est de « constater l’effectivité des activités de cette usine qui représente une véritable aubaine pour tous les producteurs d’ananas et de fruitiers mais également l’état d’avancement des travaux du chantier de la caserne ». A suivre le chef suprême des armées béninoises, la construction de la caserne militaire d’Allada vise à mettre, dans de bonnes conditions, les forces armées béninoises. « Une fois les travaux terminés, on offrira un cadre adéquat avec des infrastructures modernes et confortables à nos forces armées pour l’accomplissement de leurs missions régaliennes », a-t-il écrit.
Camp Guézo délocalisé pour la caserne militaire d’Allada
Les travaux du camp militaire d’Allada sont achevés et si tout va bien, le 1er Bataillon de Train serait en train de poser ses paquetages. En effet, le gouvernement béninois a enclenché le processus de la délocalisation du camp Guézo de son actuel site. Ainsi, les diverses composantes des Forces armées Béninoises seront relogées comme suit : l’Etat-Major général des Forces armées béninoises se retrouvera désormais dans l’ancienne direction de la Sonacop à Cotonou ; l’Etat-Major de la Marine sera situé à l’immeuble de l’ex « Air Afrique », la Dma (Direction du matériel des armées) et la Des (Direction des écoles et des sports) iront à Gbégamey, le 1er groupement Blindé parti au camp de Ouidah fusionnera avec le 2ème, et le 1er Bataillon de Train pose ses paquetages dans les locaux du tout nouveau camp d’Allada. Selon le site du gouvernement béninois, le mythique camp militaire Guezo, est né de la transformation du camp Compérat de Cotonou en 1952. Sa partie qui fait l’objet du présent déménagement concerne la partie nord du camp qui couvre une superficie de plus de 27 hectares. Cet espace abritait plusieurs unités et organismes interarmées dont la Direction du service de l’information et de la communication de l’armée, la Direction du renseigne-ment militaire. Le site abritait également des magasins de réserve, l’espace informatique et plus de 1 200 personnels y travaillaient. Avec l’accélération de l’urbanisation de la ville et l’augmentation de la population, la présence de bâtiments de dépôt de munitions sur ce site constitue un véritable problème de sécurité pour tous les habitants de cet espace et bien au-delà. « Dans la perspective de cette délocalisation, Cotonou, ville économique regagnera toute une zone vierge où, un espace anciennement occupé par des constructions militaires datant de l’époque coloniale, offrira de nouvelles opportunités d’aménagement. Il faut préciser que dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement 2, il est prévu un programme de développement d’une zone commerciale sur ce site de 27 hectares. Dans un avenir proche, les populations du Bénin auront la joie de découvrir les ambitions du gouvernement pour ce périmètre et ses environs. Depuis son accession au pouvoir, le président Talon, n’a de cesse de doter les Forces Armées Béninoises en matériel et d’opérer de profondes mutations pour le confort et la sécurité du personnel et des hommes en arme. En témoigne la caserne aux standards modernes construite dans la commune d’Allada et qui fait la fierté de tout le peuple béninois », a éclairé le canal d’information gouvernementale.
La fierté de Soldat retrouvé
La réponse du gouvernement béninois pour sortir de la précarité galopante les Forces armées afin de bénéficier de leur promptitude face aux menaces multiples et multiformes a permis à ces hommes de la grande muette de re-trouver leur fierté. « En quatre ans, le gouvernement a réalisé de très grandes choses pour l’armée. Le président de la République a voulu moderniser notre armée dans tous les domaines », a reconnu le contre-amiral Patrick Aho en 2020. Des infrastructures en passant par les moyens de mobilités et les ma-tériels multitechniques, rien n’est oublié. Tout a été fait dans les détails. « En quatre ans, beaucoup de choses ont été faites pour la marine. Sur le plan personnel, les marins sont dotés de tenues. Sur le plan infrastructure, on a reçu des bâtiments sur notre site dans le nord à Madecali. Nous avons reçu quelques camions pour accroître notre mobilité. Nous avons reçu des matériels de transmission, des équipements de protection individuelle. Dans le domaine nautique, nous avons eu quelques moteurs et il y a un projet d’acquisition de matériels, de patrouilleur de haute mer et d’embarcation au profit de la Marine. Le projet est très avancé. Le gouvernement de Patrice Talon s’est efforcé à améliorer les conditions de vie des travailleurs que nous sommes », a déclaré toujours en 2020 par le Capitaine de Vaisseau Albert Badou. A suivre le Lieutenant-colonel Hermann Avocanh, les forces armées ont connu des améliorations. Sur le volet condition de travail et le volet capacité aérienne. L’habillement a été aussi touché. « Aujourd’hui, on peut dire que l’aviateur a vu ses conditions de travail améliorées. Le gouvernement a pris l’orientation de faire travailler les forces aériennes en partenariat avec le privé pour que nous puissions bénéficier de l’expérience des compagnies aériennes. Et dans ce cadre, des moyens ont été consentis pour mettre le personnel à jour afin qu’il puisse être utilisé aussi bien sur le plan militaire que civil », a-t-il dit. « Il y a quand eu un certain nombre de réalisations », a souligné le Commandant Yarou Sacca Yérima. A l’entendre, des réalisations entrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail de son personnel. L’extension de certains bâtiments et locaux qui créent certaines facilités et commodités offertes au personnel des meilleures conditions de travail. « Je voudrais prendre pour exemple, la réalisation du dortoir au camp de Ouidag avec une capacité d’environ 400 personnes que je peux héberger aujourd’hui de façon effective. C’était un casse-tête pour moi d’héberger à l’intérieur de la caserne le personnel», a expliqué le Commandant avant d’ajouter: «…. Aujourd’hui, je suis plus ou moins autonome. Une section au moins peut être déplacée de façon autonome ». A Abomey-Calavi, le camp militaire a été clôturé et éclairé et peint. Le slogan un soldat une arme est devenue une réalité. Des casques et des gilets par balle de la dernière gé-nération ont été mis à la disposition pour la protection individuelle. Il y a également la construction des parcours d’obstacles pour l’aguerrissement du personnel. De belles places d’armes pour les honneurs militaires, etc. « En 2016, le taux de réalisations des matériels au niveau d’équipement, c’est-à-dire ce que les unités ont par rapport à ce qui est prévu au tableau de dotation en matériel était de 17%. De 2016 à 2019, le gouvernement actuel a porté ce taux à 51,10% grâce à un plan triennal d’équipement qui a permis de réaliser assez de matériels automobiles dont 30 blindés, des matériels de manutention et du génie, des matériels de transport de troupes qui ont permis aux unités de remplir les differentes missions leur sont assignées, notamment leurs appuis aux forces de sécurité publique conformément à la nouvelle politique de sécurité intérieure et sur réquisition des autorités compétentes… Au niveau de l’armement, il a été porté complètement à 96%. Et aujourd’hui nous avons pu réaliser le ratio un soldat un fusil d’assaut. Chaque soldat qui est de garde ou de servitude, peut se rendre au magasin d’armes pour percevoir son arme individuelle dont il a procédé au réglage au cours d’une séance de tirs. Et quelle que soit la mission dans laquelle, il est impliqué, c’est la même arme qu’il utilisera pour travailler», a fait savoir le Colonel Didier Ahouanvoedo, Directeur du matériel des armées.
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