Le lundi 06 novembre 2023, la session criminelle du Tribunal de Lokossa s’est poursuivie avec le dixième dossier portant sur des faits de coups mortels. Sont impliqués dans ce dossier, trois jeunes hommes originaires de Lobogo, un arrondissement de Bopa.
Les faits remontent à septembre 2017 et se sont produits au Nigéria où 04 hommes travaillaient pour une dame. Trois hommes sont accusés d’avoir causé la mort de l’un de leurs coéquipiers. En effet, le vieil homme qui serait dans un état d’ivresse, a brandi une machette et menacé de tuer ses amis qui travaillaient avec lui. Les mis en cause ont réussi à lui arracher la machette, l’ont maîtrisé et ligoté. Le calme est revenu par la suite, mais le lendemain, la victime a commencé par ressentir des douleurs abdominales et décède malheureusement tard dans la nuit. L’autopsie réalisée sur le corps n’a pas réussi à situer le tribunal sur les réelles causes de sa mort. À la barre le lundi, les trois accusés ont reconnu avoir ligoté la victime pour la maîtriser, mais nient lui avoir porté des coups. Dans sa réquisition, le ministère public représenté par le magistrat Zéphyrin Agassounon, a demandé à la Cour de retenir les prévenus dans les liens d’accusation de coups mortels. Il a requis contre chacun d’eux, 20 ans de réclusion criminelle. Les avocats des accusés Marlène Hounkpatin, Aurore Atchade-Gnimagnon et Fernand Quenum soutiennent qu’à aucun moment, ni le tribunal, ni le ministère public n’a réussi à établir le lien entre les présumés coups portés à la victime et sa mort. Ils ont plaidé pour l’acquittement pur et simple de leurs clients. La Cour, dans sa délibération, a condamné les trois accusés à 7 ans de prison ferme pour coups mortels. En détention provisoire depuis plus de 6 ans, les trois hommes retournent en prison pour purger le reste de leurs peines. Notons que la Cour était présidée par le Hervé Houdégbé qui était entouré des assesseurs Martoohe Guénon, Sabi Gnago, Anselme Nouwakpo. Coffi Paul Biwinton était à la plume Jean Yovo.
J-E C
(Br Mono-Couffo)