Le parti du Cheval blanc cabré (Br) ne disparaîtra pas même dans 50 ans. Il travaille pour que la génération future puisse prendre la relève. Le dimanche 26 février 2023, le président du Groupe parlementaire Bloc républicain, Assan Seibou, l’a fait savoir au cours de l’entretien « Dimanche C’ Politique de E-télé.
Ceux qui ont pour trouvaille de penser ou de tenter de projeter dans l’avenir la disparition du deuxième grand parti du Bénin, le Bloc républicain (Br), s’en lasseront de ne pas voir leurs vœux s’exaucer. Le parti ne saurait disparaître avant 2026 et même dans 50 ans. Son nom restera sur plusieurs générations. Les responsables de ce parti en sont conscients et mettent tout en œuvre pour une existence pérenne. «Vous savez, la vocation d’un parti politique, c’est de conquérir le pouvoir et de l’exercer. Il n’y a pas une échéance électorale qui s’annonce et qui va rendre indifférent un parti responsable. Sauf si vous étiez allé pour vendre des cacahuètes temporaires… », a laissé entendre Assan Seibou, député Br des 8ème et 9ème Législature. « Nous, ce n’est pas 2026. Même au-delà. Nous nous projetons sur 50 ans. Nos enfants doivent retrouver le Bloc républicain », a-t-il martelé. Avec cette affirmation, le parti sera à toutes les élections, mais sans disparaître, se fondre, se transformer pour donner corps à un autre. Cela pourrait paraître extraordinaire néanmoins fort bien possible. Cette dynamique de maintenir en vie les partis politiques sur des générations, est très fréquente dans les pays à démocratie dite avancée. L’exemple, c’est le parti Démocrate aux Etats-Unis, le Spd parti Social-démocrate en Allemagne, le parti radical en France.
Il est une vérité absolue qu’il y a l’inéluctable mutation des partis politiques parce qu’avec le temps, ils affrontent l’ébranlement par l’effondrement des grands récits idéologiques. Ils sont boudés par leur électorat, ils tentent à un moment donné de se réinventer. Mais dans cette hypothèse, c’est dans le cas où ils se résignent à un conservatisme outrancier au moment où une adaptation stratégique et réaliste s’impose sans ambages. Il est vrai qu’au Bénin, le Parti du renouveau démocratique (Prd) plus de 30 ans d’âge qui s’est vu récemment fracasser les côtes, éreinté par les courses électorales et destiné comme des brebis vouées logiquement à la tuerie, a témoigné d’une ténacité salutaire avant de se mettre dans un ensemble ridicule très profitable pour son existence. Seul le Parti communiste du Bénin (Pcb) reste droit dans ses bottes. Cependant, c’est un parti politique sans ambition, aux esprits cantonnés aux critiques de bonne facture, mais avec quelques déraillements logiques parce qu’il s’agit de l’humain. Il faut quand même oser le dire, ce n’est pas un parti politique de compétition parce que l’on peut compter combien de fois il a présenté des candidats. C’est une formation politique syndicaliste sans expérience palpable de participation au vrai sens du terme à la gouvernance. Il critique sans avoir fait l’expérience. Or, l’expérience de chacun est sa vérité. Il faut gouverner une fois et l’on peut jauger du sérieux des critiques. Bref, qu’à cela ne tienne.
Une option à saluer
L’option faite par le Br n’est pas désagréable. C’est d’ailleurs désormais ce qui devrait être pour faire vivre et revivre sans douleur ni exclusion la réforme du système partisan. Même si au regard des choses, il est à concéder que 50 ans pour le siècle présent et la politique béninoise sont irréalistes, il s’agit d’une hyperbole pour lancer l’alerte que le parti vivra longtemps. D’ailleurs, sans prendre la défense du parti géré par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, fait déjà de la génération future une priorité. Les positionnements et les résultats des jeunes aux Législatives passées en sont des preuves. Et pour vivre et mieux, 2026 se prépare conséquemment. « … aller à toutes les élections. Donc, 2026 est une évidence. C’est très proche. Nous projetterons pour 2026 », a déclaré Assan Seibou. A le suivre, le parti va procéder à une consultation de manière que seul ou ensemble « nous puissions conquérir le pouvoir et l’exercer ». « Seul ou avec tous ceux qui veulent venir ensemble avec nous. Ce n’est pas seulement que des formations politiques. Pour conquérir 2026, il faut tout le monde », a souligné le président du Groupe parlementaire Bloc républicain. Avant la Présidentielle, il y a les Législatives et les Communales. A ce niveau, le député a fait savoir que la deuxième force politique se prépare âprement, car ces deux élections vont influer sur la Présidentielle et « nous comptons les gagner pour peser lourd dans la suite».
Bienvenue Agbassagan