« À l’encre de nos Silences » et la bande dessinée « Philognon, une voix qui s’élève ! », ce sont les nouveaux bébés livresques lancés à Cotonou le jeudi 28 novembre 2024 par Angela Kpéidja.
Engagée dans la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, Angela Kpéidja s’est illustrée une nouvelle fois à travers ces deux (02) nouveaux ouvrages. Après « Bris de silence » il y a quelques années, « À l’encre de nos silences » et la bande dessinée « Philognon, une voix qui s’élève ! » sont mis sur le marché pour relancer le débat sur la lutte contre le harcèlement sexuel et les violences basées sur le genre. Selon le présentateur Constantin Amoussou, ils retracent des témoignages de plusieurs victimes de viol qui se sont confiées à Angela Kpéidja à travers son Ong « N’aie pas peur ». La bande dessinée « Philognon : une voix qui s’élève ! » rédigée en collaboration avec le scénariste Jacob Djossou, relate à son tour l’histoire d’une jeune stagiaire victime de harcèlement sexuel dans l’une des directions du ministère du Cadre de vie. « S’inscrivant dans une lignée historique, des voix réduites au silence, ont trouvé le courage pour dire Assez ! Cris que trop de femmes n’ont jamais pu pousser, Angela Kpéidja nous tend un miroir, nous voyons des réalités », a confié Constantin Amoussou. Après toutes ces années de combat, il est à présent venu le moment d’accélérer les actions pour punir les auteurs de ces phénomènes et garantir aux filles et aux femmes, de meilleures conditions dans la société. « À l’encre de nos silences » est un cri de cœur à l’endroit des victimes et survivantes des agressions sexuelles. « C’est un cri vraiment personnel qu’on vit singulièrement, chaque victime vit ça singulièrement. Donc, l’emprisonnement des auteurs de ces crimes et le dédommagement des victimes lors des procédures judiciaires qui durent ou le mariage imposé à ses victimes, ne sont pas des mesures qui nous permettent de nous reconstruire », a fait savoir l’auteure. En poursuivant son intervention, Angela Kpéidja a invité les filles et les femmes à cultiver l’esprit de courage pour dénoncer les auteurs des agressions. Au-delà de la volonté politique et des différentes initiatives du gouvernement béninois, le travail doit continuer à tous les niveaux pour des résultats plus probants. C’est là l’espoir de la présidente de l’organisation « N’aie pas peur » qui espére véritablement un changement de paradigme pour un monde plus juste.
Sergino Lokossou