Le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est entretenu avec les hommes des médias le vendredi 10 février 2023 à Cotonou sur plusieurs sujets d’actualité. La supposée interdiction de visite des députés du parti les Démocrates à Joël Aïvo était au menu des échanges.
Le gouvernement n’est ni de près, ni de loin mêlée à l’interdiction faite aux députés du parti de l’opposition Les Démocrates par les autorités pénitentiaires de rendre visite à Joël Aïvo. C’est ce qu’il faut retenir des propos de Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement au cours de sa séance hebdomadaire avec les journalistes le vendredi dernier. A l’en croire, il n’y a aucune polémique à faire à ce sujet, car les lois sont nationales et s’appliquent à tous. Par ailleurs, les dispositions auxquelles les populations doivent se conformer pour rendre visite à un détenu ont été prévues par la loi. « La démocratie est la dictature des lois et elle est applicable à tous les citoyens sans aucune distinction, qu’ils soient députés de la mouvance ou de l’opposition », a souligné Wilfried Léandre Houngbédji pour étayer son argumentaire. Pour finir, il a invité les députés du parti les Démocrates à remplir les formalités fixées par la loi pour rendre visite à Joël Aïvo. La seconde actualité sur laquelle le porte-parole du gouvernement est revenu sur l’absence du chef de l’État au chevet des victimes suite au drame de Dassa-Zounmè. « Pendant longtemps, nous avons été habitués à la théâtralisation. Pour ceux qui connaissent le président de la République Patrice Talon, il n’est pas de ce genre. Il a fait l’essentiel en dépêchant deux ministres sur les lieux de l’accident et le ministre de la santé au Cnhu-Hkm le même-jour », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji. A ses dires, le chef de l’État agit de manière très efficace. C’est d’ailleurs pour cette raison que des instructions ont été données afin que tous les frais relatifs aux soins des blessés soient expressivement en compte par l’État. « Vous pensez que juste se rendre auprès des victimes est plus important que leur porter une assistance financière et psychologique », s’est interrogé le porte-parole du gouvernement qui a opté pour la seconde option.
La délivrance de l’attestation de résidence nouvelle formule n’a pas commencé
Lors de sa traditionnelle rencontre avec les hommes des médias, le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement a aussi abordé l’actualité relative à l’établissement de l’attestation de résidence qui sera désormais délivrée par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip). A ce sujet, Wilfried Léandre Houngbédji a indiqué que la mesure n’est pas encore mise en œuvre sur toute l’étendue du territoire national. A l’en croire, l’information n’est pas vérifiée, car aucune source officielle dont le site du gouvernement ou un relevé du Conseil des ministres n’en a fait cas. « Moi, au niveau du gouvernement, je sais que ça n’a pas encore commencé, sauf si je suis en retard sur l’information parce que j’ai discuté avec le Gestionnaire mandataire quand j’ai vu ça circuler. Attendons donc que ça commence et on appréciera les conditions objectives dans lesquelles ce sera fait, et pour quelle durée», a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, il a confié qu’il a proposé au Gestionnaire mandataire de l’Anip que si ça devrait être le cas, de le faire une fois et les populations peuvent en faire la photocopie autant de fois pour l’usage. L’acquisition du matériel militaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, des ambulances, avions et hélicoptères pour le transport médical et un probable remaniement ministériel étaient aussi au cœur de la rencontre.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)