Le corps de contrôle de la Direction départementale de l’industrie et du commerce (Ddic) du Zou et des Collines a enclenché, depuis le début du mois de décembre, une mission d’inspection sur les marchés. Après trois semaines de contrôles inopinés, la prise est importante. Des stocks de boissons, des produits avariés et même des bouteilles de gaz prohibés ont été saisis. Ils ont fait l’objet d’une présentation à la presse, le vendredi 29 décembre 2023, au siège de la Ddic à Abomey, pour attirer l’attention des consommateurs sur les risques sanitaires qu’ils courent en cette période des fêtes de fin d’année.
La période des fêtes de fin d’année rime le plus souvent avec les bonnes affaires. Les commerçants véreux déversent sur le marché des produits avariés. L’Etat, garant de la santé publique, veille au grain. C’est le sens que traduisent les descentes fréquentes de la Direction départementale de l’industrie et du commerce (Ddic) dans les boutiques et autres supermarchés des départements du Zou et des Collines. Au terme de leurs contrôles de routine, des emballages de produits manufacturés, des packs de boissons et des friands dont la date de péremption est dépassée sont extirpés des magasins et retirés de la circulation à la grande stupéfaction des gérants et promoteurs. Certaines des boutiques épinglées sont astreintes au paiement d’une amande et d’autres, en fonction de la gravité de leur forfaiture, sont temporairement fermées. Selon les explications de la Ddic/Zou-Collines, Rachidatou Adégoké, cette importante cargaison de divers produits saisis seront détruits suivant un processus règlementaire déjà en cours. « Ces produits ne seront plus retournés sur le marché », a-t-elle rassuré. Cependant, elle met en garde les commerçants qui organisent des ventes promotionnelles sur leurs produits sans une autorisation préalable qu’ils enfreignent aux lois. Quant aux consommateurs, elle les exhorte à la vigilance tout en leur recommandant de vérifier la date de péremption des produits avant tout achat. A en croire ses propos, des sanctions sont prévues à cet effet allant de la fermeture temporaire jusqu’à la peine privative de liberté en passant par le paiement des amandes et la fermeture définitive de la boutique. « Prochainement notre main sera lourde et nous n’allons plus lésiner sur l’application rigoureuse des sanctions », a insisté Rachidath Adégoké, la Ddic/Zou-Collines qui invite les populations à dénoncer ces cas de fraude constatés auprès de ses services ou se rapprocher des commissariats où l’anonymat leur est garanti.
Z. (Br Zou-Collines)