La Commission électorale nationale autonome met les bouchées doubles pour jouer pleinement sa partition dans le cadre des prochaines élections législatives prévues pour se tenir le 08 janvier 2023. Lors de la rencontre organisée par la Céna avec les partis politiques, lundi 03 septembre 2022, quelques préoccupations sont apparues à la surface des échanges.
En dépit des garanties de fiabilité et de transparence données par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) à la confection de la Liste électorale informatisée provisoire (Léip) quelques inquiétudes persistent au niveau des partis politiques. Pour Eric Houndété, président du parti « Les démocrates », des craintes subsistent relativement à cette liste. Il a notamment insisté sur les cas d’enrôlement de mineurs que son parti a détectés et qui ont été partiellement corrigés par l’Anip, organe en charge de la réalisation de la Léi. Il est également revenu sur les erreurs que le parti Les démocrates aurait relevées sur la Liste électorale informatisée provisoire. Toutes choses qui mettent à mal la transparence censée caractériser cet outil électoral sensible. Le parti de l’opposition radicale se plaint par ailleurs de la non mise à disposition du chronogramme de la Commission électorale nationale autonome aux fins de permettre aux partis politiques de suivre au fur et à mesure les activités de l’institution dirigée par Sacca Lafia. L’absence d’un représentant de ce parti de l’opposition au sein de la Céna est également l’autre faille qu’a relevée le premier vice-président de l’Assemblée nationale, septième Législature. A l’en croire, ce facteur n’est pas de nature à rassurer de la transparence et de l’impartialité devant guider l’institution. Malgré ces couacs, Eric Houndété a félicité la Céna pour sa dynamique d’échanges et de dialogue avec les partis politiques, une démarche qui vise à lever les éventuels goulots d’étranglement afin de crédibiliser les élections en vue. Le président du parti Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), Jacques Ayadji, va pour sa part se plaindre à nouveau de la redondance des pièces de candidatures requises dans le cadre de ces élections. Pour d’autres, c’est le processus de recrutement des agents électoraux qui inquiète. Le souhait des partis politiques est de voir leurs représentants être retenus à tout le moins en qualité de membres de postes de vote pour prévenir les fraudes et dissiper les suspicions qui émaillent les élections. Face à toutes ces inquiétudes et craintes, la Céna s’est engagée à œuvrer pour la transparence.
Gabin Goubiyi