Il se tient depuis hier, mardi 14 novembre 2023 à Cotonou, un atelier de formation pilote à l’endroit des parties prenantes nationales sur le cadre continental de résultats pour l’établissement de rap-ports et de suivi de la mise en œuvre de l’Agenda « Femmes, paix et sécurité ». Les travaux de cette session qui vise à renforcer les capacités des participants en vue d’un meilleur suivi de la mise en œuvre dudit agenda, ont été officiellement lancés par Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance.
L’adoption de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies le 31 octobre 2000, a été un événement historique qui a établi le programme mondial sur les Femmes, la paix et la sécurité (Fps). Cette résolution est d’une importance vitale pour créer une société plus inclusive et plus sûre où les voix des femmes sont entendues. Cet objectif ne pourrait malheureusement être atteint sans un renforcement des capacités des principaux acteurs notamment sur le cadre continental de résultats et sa version simplifiée, afin d’arriver à établir un suivi cohérent de l’état d’avancement des objectifs fixés par l’agenda femmes, paix et sécurité. C’est du moins l’objectif qui sous-tend cette formation pilote sur le renforcement des capacités à l’intention des parties prenantes natio-nales et des points focaux sur le Cadre continental de résultats (Crf) pour le suivi et l’établissement de rapports sur l’agenda Femmes, paix et sécurité. Dans son mot de bienvenue lors de la cérémo-nie d’ouverture de l’atelier, Bekaye Coulibaly, chef de la composante civile de la force en attente, représentant la directrice des affaires humanitaires et sociales, Dr Sintiki Ugbe, a indiqué que la résolution 1325 « est le premier cadre normatif qui reconnaît l’impact disproportionné des conflits violents sur les femmes et les filles ainsi que la nécessité de les protéger ; la sous-représentation des femmes dans les processus de paix officiels et la valeur ajoutée de leur participation ; et l’importance de l’intégration d’une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans l’architecture et les processus de paix et de sécurité ». Une approche partagée par Amadou Diongue, représentant résident de la Cédéao pour qui cette formation « vient à point pour outiller ceux-ci (parties prenantes nationales et points focaux ndlr) sur le Cadre continental de résultats (Crf) et sa version simplifiée, afin d’arriver à établir un suivi cohérent de l’état d’avancement des objectifs fixés par l’Agenda femme, paix et sécurité au Bénin. ». Il a par ailleurs indiqué la disponibi-lité de la représentation de la Cédéao d’accompagner les participants dans les missions qui sont les leurs.
Vers l’élaboration du rapport national sur l’agenda femmes, paix et sécurité
Dans son discours d’ouverture de l’atelier, la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé s’est réjouie de ce que la communauté internationale a reconnu que la parti-cipation des femmes était indispensable à l’établissement et au maintien de la paix. « C’est ainsi que de Conseil de Sécurité des Nations Unies a marqué l’histoire en adoptant le 31 octobre 2000, la résolution 1325 qui préconise de faire participer les femmes à l’établissement de la paix, de mieux les protéger contre les violations de leurs droits fondamentaux et de leur donner accès à la justice et aux services de lutte contre la discrimination. Des orientations renforcées par l’article 10 du pro-tocole de Maputo qui stipule que « les femmes ont droit à une existence pacifique et ont le droit de participer à la promotion et au maintien de la paix ». A en croire Véronique Tognifodé, la mise en œuvre de la résolution 1325 appelle l’élaboration, au niveau interne, de chaque pays membre des Nations Unies, d’un plan d’action national, outil primordial devant soutenir la participation des femmes au processus de paix. Des présentations et des travaux de groupe sur l’agenda Fps, le cadre continental de résultats ainsi que le Pan 1325 sont au menu de cette formation.
Gabin Goubiyi