Le réseau Alliance droits et santé a organisé, le jeudi 16 mars 2023, une causerie débat à Cotonou La rencontre qui a réuni les leaders religieux et les associations représentant les six pays membres de l’Alliance, a porté sur les stratégies à mettre en place pour garantir le droit à la santé sexuelle et reproductive (Dssr) dans les pays membres de l’Alliance.
Comment garantir le droit à la santé sexuelle et reproductive (Dssr) aux femmes dans les pays membres de l’Alliance des droits et santé ? La problématique était au cœur d’une causerie-débat le jeudi 16 mars 2023 à Cotonou. L’état des lieux de l’accès aux Droits de santé sexuelle et reproductive (Dssr) dans certains des six pays de l’alliance droits et santé est préoccupant. La faute au péril terroriste qui frappe ces pays occasionnant des vagues de déplacés et obligeant les Etats à augmenter la part budgétaire des dépenses en matière de sécurité au détriment de certains services sociaux de base dont l’accès au Dssr. Loin de lâcher prise, l’Alliance droits et santé reste mobilisée. Elle cherche les voies et moyens pour conjurer ce sort. Pour la présidente du réseau, Caroline Tapsoba, cette rencontre est un tremplin idéal. « Tout est prioritaire. Parmi ces priorités, quelle est la place réservée aux questions des Dssr des femmes et des filles en vue de pouvoir relancer le débat ou d’interpeller qui de droit pour qu’un meilleur regard puisse être orienté vers cette question ? Nous avons invité les participants qui sont venus partager leurs expériences. Les échanges ont porté beaucoup plus sur les questions d’éducation. Comment est-ce que nous pouvons adapter les questions d’éducation des Dssr en lien avec nos réalités socio-culturelles et beaucoup plus aussi, quelle stratégie nous pouvons mettre en place pour nous adapter au nouveau contexte d’insécurité? Comment atteindre les cibles qui sont dans des zones difficiles d’accès et améliorer leur état de santé quand on sait que ce sont des populations qui traversent déjà des moments de peur, des moments difficiles en général ? Comment est-ce que nous pouvons essayer de participer à l’amélioration de leur bien être notamment par rapport à la promotion de l’accès au service des Dssr ? » a-t-elle interrogé. Les observations et recommandations issues des échanges seront utilisées dans les prochaines stratégies à implanter par l’Alliance dans ses différents programmes. Il est à rappeler que Alliance droits et santé est un réseau d’associations, qui a pour objectif d’améliorer le statut et la santé des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest. Le réseau est composé de 22 associations spécialistes dans le domaine des droits et de la santé des femmes et des filles ainsi que de mouvements de jeunes et de femmes du Bénin, du Burkina Faso, de la France, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
Léonce Adjévi