La Banque africaine de développement (Bad) vient d’accorder un financement d’un montant de 290 millions d’euros soit 191 milliards 690 millions de francs Cfa au Bénin pour la mise en œuvre du Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires (Papvs) dans les Communes de Porto-Novo, de Ouidah, de Bohicon et d’Abomey. C’est l’annonce faite le lundi 17 juillet 2023 par Romuald Wadagni, ministre d’Etat chargé de l’Economie et des finances sur sa page Facebook.
« Je suis très heureux d’annoncer un accord de financement d’un montant de 290 millions d’euros avec African Development Bank Group. Cette nouvelle initiative permettra d’accompagner le Bénin vers la réalisation d’infrastructures résilientes de drainage des eaux pluviales, renforçant ainsi notre capacité à faire face aux inondations cycliques et à atténuer leurs conséquences économiques », a informé Romuald Wadagni. Ce financement couvrira spécifiquement quatre villes clés à savoir Abomey, Bohicon, Ouidah et Porto-Novo, a-t-il précisé. Il a, par la suite, souligné que le montant de ce financement sera alloué en deux phases. La première représente un investissement de 178,04 millions d’euros soit 116,78 milliards de FCfa. Ce financement a obtenu le feu vert du Conseil d’administration de la Bad le mercredi 5 juillet 2023 à Abidjan en Côte d’ivoire. Le Programme d’assainissement pluvial des villes secondaires se veut une réponse aux inondations et aux faiblesses du système de drainage pluvial dans les centres urbains, grâce au développement d’infrastructures d’assainissement pluvial. Il va permettre d’assainir le cadre de vie des populations des quatre villes ciblées et d’en renforcer la résilience face aux inondations.
Les trois composantes du Papvs
Le programme est divisé en trois composantes. La première composante porte sur la réalisation d’infrastructures de drainage des eaux pluviales et de travaux connexes, comme la construction de 42,7 kilomètres de collecteurs primaires et secondaires dont des caniveaux de grande taille et de 62,3 kilomètres de caniveaux, le bitumage de 18,7 kilomètres et le pavage de 16,1 kilomètres de voiries. Il est également prévu la construction de 72 salles de classe, dont un collège d’enseignement général, 18 blocs de latrines modernes dotées de 36 kits de lavages des mains, un logement réservé aux sages-femmes dans un centre de santé. En dehors de cela, il est toujours prévu au titre de la première composante, la construction de 4 hangars de séchage de poissons fumés, 2 forages équipés de pompes manuelles, l’aménagement d’une place et d’un jardin publics. 5 521 plants seront mis en terre, outre le reboisement de 17,22 hectares. Les populations seront également sensibilisées à la prévention et aux violences basées sur le genre, y compris le harcèlement sexuel. Au niveau de la deuxième composante, il aura la mise en place d’un mécanisme de gestion des déchets et d’entretien des ouvrages qui inclut la dimension de genre ainsi que le renforcement du système d’alerte et de gestion des risques d’inondation. Un bassin de rétention d’eau et un périmètre maraicher vont être aménagés. En ce qui concerne la troisième composante, elle porte sur la gestion, le suivi et l’évaluation du projet.
Patrice Zoundé (Coll)